Le bureau du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) a été convié, le 27 décembre, à une réunion avec le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, mais ce dernier était absent. Il a été représenté par Mme Khoudir, la chargée des relations avec les syndicats, M. Arada, le responsable de la formation, M. Bessaha, directeur de l’éthique, et Mme Hattali, directrice des ressources humaines.
Le bureau s’est retiré en faisant savoir aux délégués de Ziari que la demande d’audience avec le ministre, en tant que premier responsable du secteur, faite il y a trois mois, est restée sans suite. Sur ce, les membres du bureau du syndicat ont quitté la salle de réunion. Devant cette situation, les hospitalo-universitaires somment le ministre de la Santé de briser son «silence» et de se prononcer sur tout point ayant fait l’objet d’accord. Ils s’impatientent et attendent toujours les promesses que leur a faites ce dernier. Rappelons qu’à peine une semaine après sa désignation, au mois de septembre dernier, le nouveau ministre de la Santé avait affiché sa volonté de réformer le secteur de la santé.
Abdelaziz Ziari avait promis de modifier les textes et les rendre adéquats en vue de les adapter pour reconstituer le stock de médicaments et d’assurer une fluidité des commandes. Ce dernier point constitue une revendication formulée par le syndicat des hospitalo-universitaires qui avait tiré la sonnette d’alarme l’année dernière.
Il a dénoncé la rupture de stocks des médicaments et produits pharmaceutiques d’urgence avec l’appel à l’installation d’une commission d’enquête nationale pour évaluer la crise et définir les responsabilités. Aussi, ils ont demandé la mise en place d’une commission d’enquête sur la hausse de la facture d’importation de médicaments. Le problème de pénurie de médicaments dénoncé à l’époque de Djamel Ould
Abbès se pose toujours et la liste s’élargit aux médicaments de premiers soins, tels que les compresses stérilisées et le sparadrap. le SNECHU a été le premier à tenir langue avec le premier responsable du secteur où l’ensemble des complications a été à nouveau exposé et Ziari s’était engagé, selon les représentants du syndicat, à résoudre tous les problèmes. Voulait-il gagner du temps ? Tout porte à le croire vu la reprise de la protestation au niveau du secteur de la santé. Le secteur risque de connaître de sérieuses perturbations dans les jours à venir.