Ziani : «Si je me donne autant de mal, c’est pour être à 100% au début du stage»

Ziani : «Si je me donne autant de mal, c’est pour être à 100% au début du stage»

Vous nous aviez déclaré que vous reprendriez les entraînements aujourd’hui, dimanche (entretien réalisé hier, ndlr), mais cela n’a pas pu se faire. Pourquoi ?

Comme chaque matin depuis que je me suis blessé, je me suis fait examiner ce matin par le physiothérapeute. A chaque manipulation qu’il effectuait, à chaque fois qu’il touchait un endroit de ma cuisse, il me demandait ce que je ressentais. Après l’examen, il a conclu que c’était encore prématuré pour moi de courir car mon corps, du moins à l’endroit blessé, n’est pas encore prêt pour cela.

Ce n’est donc que partie remise ?

Oui, c’est bien ça. Je continuerai à subir des soins jusqu’à ce que le physiothérapeute me donne le feu vert. C’est une question de quelques jours.

A une semaine du début du stage de préparation du match Egypte-Algérie, la blessure est-elle en bonne voie de guérison ?

Oui, certainement. Déjà, la déchirure s’est cicatrisée, ce qui est essentiel. Cela dit, je ressens encore de légères douleurs, mais elles s’estompent au fil des jours. Tout ce que j’espère, à présent, c’est d’être sur pied d’ici le début du stage de préparation.

Lorsque vous vous êtes blessé, vous nous aviez déclaré que vous alliez suivre un programme de soins intensifs prescrit par votre physiothérapeute qui vous avait assuré que vous pouviez vous remettre en 10 jours. Vous êtes donc dans les délais puisque les dix jours ne sont pas encore terminés…

Oui, parfaitement, et c’est ce qui me rend optimiste. Je me suis fait un devoir de suivre scrupuleusement le programme de soins et cela semble donner des résultats. Depuis le vendredi où je m’étais blessé, j’ai suivi des soins chaque jour, sans relâche, en me montrant réceptif à tout ce qu’exigeait de moi le médecin. J’espère seulement être prêt pour le match Algérie-Egypte, d’ailleurs c’est pour ça que je me suis donné tout ce mal.

Souhaiteriez-vous jouer au moins quelques minutes du match de Bundesliga de dimanche prochain contre Hoffenheim, ne serait-ce que pour avoir un peu de temps de jeu dans les jambes ?

Je l’espère. Cela dit, l’essentiel est de pouvoir effectuer le stage de préparation dans des conditions normales.

Entretien réalisé à Wolfsburg par Farid Aït Saâda

«Ya Chadli yawlid bladi»

Karim Ziani a suivi le match Wolfsburg-Mayence en compagnie d’une famille tunisienne qui, bien que supportrice de Wolfsburg, n’a pas été tellement déçue par le résultat final du match (3-3). Savez-vous pourquoi ? Parce qu’il y avait un Algérien chez l’équipe adverse, Chadli Amri, qui, de surcroit, a inscrit un but. Les Tunisiens étaient tellement contents de ce but qu’ils ont chanté «Ya Chadli yawlid bladi», ce qui a fortement amusé Ziani.

Sa Touareg «officielle» est blanche

Comme on le sait, le VfL Wolfsburg appartient au constructeur automobile Volkswagen, dont c’est le sponsor majeur. Bien sûr, comme c’est naturel en pareil cas, les joueurs sont invités, du moins durant leurs déplacements vers le stade, de conduire un véhicule de cette marque. Si Karim Ziani s’était vu remettre une Scirocco à son arrivée au club. Il a désormais un 4X4 Touareg, comme la majorité de ses coéquipiers. La sienne est de couleur blanche, alors qu’il y en a également en noir pour certains. Celle de Misimovic, elle, est bleue.

Il ne conduit pas par précaution

Afin de ne prendre aucun risque, Karim Ziani a évité de conduire sa voiture depuis qu’il a eu la déchirure musculaire à sa cuisse. Même si ça s’est cicatrisé, il se retient de conduire afin d’éviter une complication malencontreuse, préférant se faire accompagner.

Le pain, le met incontournable

Ziani nourrissait une seule crainte à son arrivée en Allemagne : qu’il n’y ait pas de… pain (nous en avions fait cas dans nos reportages de l’été). Non seulement il a été rassuré sur ce point, mais le pain est un met incontournable sur la table des Ziani. On sait combien c’est important chez les Algériens et même chez les Français et c’est pour cela que Karim ne veut ni s’en priver ni en priver sa petite famille.

Martins, son nouveau complice

Lors du stage de préparation qui s’était déroulé à Going, en Autriche, Karim Ziani partageait sa chambre avec Johnston, également nouveau au club l’été dernier. Désormais, c’est l’attaquant nigérian Obafemi Martins qui est son copain de chambre. Leur complicité est telle qu’on les voit souvent en train de rigoler ensemble. Ils seraient sans doute encore définitivement soudés si l’Algérie et le Nigeria se qualifiaient ensemble pour la Coupe du monde, quoi que c’est presque mission impossible pour les Nigérians.

Ziani un Deutsch

Alors qu’il ne connaissait aucun mot d’allemand à son arrivée au VfL Wolfsburg, Karim Ziani est parvenu à apprendre quelques notions de base. Ainsi, il sait comment saluer et dire au revoir, comment demander l’horaire d’un match ou d’un entraînement ou comment demander des nouvelles de quelqu’un. C’est déjà mieux que rien. Il faudra penser à lui demander comment on dit en allemand «je suis guéri».