Karim Ziani ou l’histoire d’un transfert difficile à digérer. Exilé à Wolfsbourg depuis 2009, le milieu de terrain algérien a perdu de sa superbe et cherche désormais à se relancer.
Le Fennec, révélé en Ligue 1 sous les couleurs de Troyes ou Lorient, serait sur le point de retrouver un championnat de France qu’il connaît bien, afin de retrouver des couleurs tout d’abord, mais aussi pour prouver à ses détracteurs que les qualités démontrées par le passé n’étaient pas illusoires.
Il n’est jamais trop tard pour tenter de relancer sa carrière professionnelle. A 28 ans, Karim Ziani, le milieu de terrain de Wolfsbourg, n’a pas perdu cette notion de vue. Car, depuis son départ en Allemagne au mois d’août 2009, la trajectoire de l’international algérien n’a pas été des plus ascendantes, bien au contraire. Chez les Loups, le Fennec, transféré pour sept millions d’euros, n’est jamais parvenu à s’imposer, ne s’offrant que quelques apparitions épisodiques, lorsque son tempérament de feu ne l’amenait pas à en venir aux mains avec Edin Dzeko, juste quelques jours après son arrivée, ou Marcel Schafer, au début du mois de décembre 2010.
15 matches, 2 échauffourées
En tout et pour tout, à l’heure où la trêve hivernale a sonné en Allemagne, Ziani n’a disputé que quinze petits matches de Bundesliga en deux saisons, pour quatre titularisations seulement depuis l’entame de l’exercice en cours. Et jeudi soir, alors que son entraîneur, Steve McClaren, semblait plus que jamais sur le grill au regard des résultats sportifs pour le moins décevants obtenus depuis le mois d’août dernier, celui-ci a été confirmé dans ses fonctions et s’est empressé dans la foulée d’écarter Kazim Ziani du groupe professionnel.
Le message est clair. Déjà placé sur la liste des transferts l’été dernier et un temps annoncé au Paris Saint-Germain, l’ancien Sochalien doit vite trouver un club pour rebondir sous peine de goûter aux joutes peu savoureuses des matches avec l’équipe réserve des Loups jusqu’en mai prochain. Mais ce ne sera vraisemblablement pas le cas car trois formations de Ligue 1 semblent intéressées par le profil du Ballon d’or algérien 2009. A commencer par Lorient, un club que le premier concerné connaît bien pour en avoir porté les couleurs entre 2004 et 2006 avant de rejoindre Sochaux, puis l’Olympique de Marseille. Les Merlus verraient d’un bon oeil un retour de Ziani en Bretagne alors que le départ de Kevin Gameiro semble inéluctable. Le dossier menant à l’Algérien ne serait d’ailleurs bouclé qu’à condition que l’international tricolore, dont le FCL espère tirer quelques 10 millions d’euros à la revente, ne quitte effectivement le Morbihan.
Lorient, Monaco ou Saint-Etienne
Dès lors, les 3 ou 4 millions d’euros réclamés par Wolfsbourg pour se séparer d’un joueur recruté pour 7 millions d’euros seraient une somme abordable pour les Lorientais, qui envisagent également de négocier un prêt avec option d’achat. Mais Lorient n’est pas seul sur le dossier puisque l’AS Monaco ne veut pas s’en laisser compter. Mal en point sportivement, le club de la Principauté cherche des joueurs de caractère et expérimenté pour aborder la deuxième partie de saison avec plus de tempérament et de combativité. L’AS Saint-Etienne n’a pas dit son dernier mot non plus et, de son côté, serait en négociations avec la direction de Wolfsbourg pour un prêt avec option d’achat.
Malgré les atermoiements de ces derniers mois, Karim Ziani reste donc un joueur assez coté, au moins sur le marché français, et son expérience pourrait être bénéfique au club qui le convaincra de signer dans les jours à venir. Auteur d’une Coupe du monde 2010 plutôt satisfaisante, d’un point de vue individuel, avec l’Algérie, l’ancien Lionceau attend donc la main tendue qui lui permettra de rebondir. Et s’il retrouve son football, Karim Ziani pourrait sans conteste être la bonne pioche du premier semestre 2011.