Karim Ziani a disputé son premier match officiel avec son équipe d’El-Djeich jeudi soir. Pour sa première sortie, le milieu de terrain des Verts, et à l’unanimité, a été le meilleur sur le terrain. Joint par nos soins, et à partir de Doha, Karim Ziani nous a affirmé qu’il se sentait bien et qu’il était content de sa prestation. Concernant l’équipe nationale, l’international algérien a fait savoir tout en expliquant les raisons que le stage d’aujourd’hui sera très particulier. Enfin, Ziani avoue que le championnat du Qatar est d’un bon niveau et il prie les gens d’arrêter de focaliser sur ça, car pour lui, l’essentiel, c’est que l’équipe nationale gagne, avec ou sans lui.
– Vous avez disputé votre premier match officiel avec votre équipe d’El-Djeich avant-hier jeudi (Ndlr, entretien réalisé hier après-midi), ça s’est plutôt pas mal passé ?
– Oui, ça s’est bien passé. Je me suis senti très bien, malgré la grande chaleur et le taux d’humidité assez élevé. Mais l’essentiel, c’est que j’ai eu de très bonnes sensations sur le terrain et que je me suis bien senti physiquement…
– Justement, on a vu que vous n’aviez pas peiné sur le plan physique, alors que ça fait à peine 2 semaines que vous avez repris les entraînements ?

– Tout à fait. Certes, je n’ai joué que 64 minutes, car l’entraîneur a décidé de me faire sortir pour ne pas prendre de risques, mais je n’ai pas ressenti de problèmes particuliers au niveau du jeu. Bien au contraire, tout s’est bien passé et je suis plus content de ma prestation même si j’aurais aimé qu’on gagne ce match.
– Vous meniez 3 buts à 1, mais après votre sortie, l’équipe d’El-Gherrafa a réussi à égaliser…
– Comme je viens de vous le dire, le coach a préféré ne pas prendre de risques en procédant à mon remplacement. Maintenant pour ce qui est de notre adversaire, cette équipe d’El-Gherrafa renferme de très bons joueurs, parmi eux de grands attaquants comme Ze Roberto. Elle fait partie des meilleures dans le championnat qatari. Ils jouent aussi bien au ballon, donc nous sommes plutôt contents de ce résultat, même si j’aurais aimé qu’on gagne. Mais bon, il ne faut pas oublier que notre équipe vient d’être promue et c’est plutôt un bon départ pour nous.
– La chaleur et l’humidité constitueront pour vous un grand handicap. Comment comptez-vous vous y prendre pour vous adapter ?
– Et bien, il faudra tout simplement gérer ça. Vous savez, il faudra jouer comme lorsqu’on évolue en Afrique…
– C’est-à-dire ?
– Il est vrai qu’au Qatar, il fait plus chaud qu’en Afrique, mais il faudra appliquer les mêmes principes : bien gérer les efforts quand on a le ballon, c’est-à-dire en faisant en sorte de garder le ballon pour ne pas trop courir après. Il est impératif aussi de jouer en passes, car dans le cas contraire, on risque de se fatiguer très rapidement.
– Quel sera l’objectif de votre équipe cette saison ?
– Et bien, au vu du recrutement que les dirigeants d’El-Djeich ont effectué, ils veulent jouer les premiers rôles du championnat, même s’ils ont rejoint la première division cette saison.
– Parlons de l’équipe nationale.
Un stage assez particulier avec un nouveau coach ?
– Ça sera d’abord pour nous les joueurs l’occasion de faire connaissance avec le nouvel entraîneur de l’équipe nationale, Mr Vahid Halilhodzic…
– Le coach a dit qu’il envisage de vous parler beaucoup lors de ce regroupement ?
– Franchement, je ne sais pas comment ça va se passer, car comme vous venez de le préciser, c’est un stage assez particulier. On verra bien comment ça se déroulera une fois sur place…
– Et quand est-ce
que vous allez rejoindre Paris ?
– Normalement dans la soirée du dimanche à lundi. C’est-à-dire au plus tard lundi matin, je serai à Marcoussis pour le stage.
– Le coach a aussi déclaré récemment que ce n’est pas une bonne chose pour l’EN que les cadres aient opté pour des équipes du Golfe. Un commentaire ?
– Personnellement, je ne veux même pas parler de ça. C’est un sujet que je préfère évoquer directement avec le coach. Mais bon, je voudrais préciser une chose. Qu’on arrête de focaliser sur le Qatar. C’est quand même un championnat d’un bon niveau avec des entraîneurs et des joueurs de haut niveau.
– Et par rapport au volume d’entraînement ?
– Avant le début du Ramadhan, on s’entraînait comme en Europe, c’est-à-dire deux fois par jour. Mais bon, avec le Ramadhan, c’est assez particulier, on s’entraîne le soir, mais il y a aussi autre chose que je tiens à préciser.
– Oui, allez y…
– Que je sache, nous n’avions aucun joueur qui jouait à Manchester ou au Real, mais malgré cela, on a réussi à nous qualifier pour la Coupe du monde. Nous avons été demi-finalistes de la Coupe d’ Afrique après avoir battu la Côte d’Ivoire qui, elle, renfermait des éléments évoluant à Chelsea et Manchester City. Par contre, face à la Centrafrique, l’équipe alignée était composée pratiquement que de professionnels et ça ne nous a pas empêché de perdre sur le score de deux buts à zéro. C’est pour vous dire que ça ne veut rien dire. Il y a un entraîneur en place, ça sera à lui de choisir les joueurs qui, à ses yeux, mériteront d’être convoqués.
– Votre grand challenge sera de garder votre niveau pour faire toujours partie de l’EN…
– Comme je viens de vous le dire, le championnat du Qatar est loin d’être mauvais. Maintenant en ce qui me concerne, il est clair que je ne suis pas venu ici pour passer des vacances. Je n’ai que 28 ans et je veux encore gagner des choses que ce soit avec mon club ou avec l’équipe nationale. Maintenant que ce soit avec moi ou sans moi, le plus important est que l’EN soit au meilleur niveau et gagne ses deux prochains matchs afin qu’on garde une chance de qualification.
– Sinon, comment s’est passée votre adaptation au Qatar, vous qui avez toujours joué en Europe ?
– Hamdoulilah, très bien. En plus, ça a coïncidé avec le mois de Ramadhan. Nous sommes dans un pays musulman et c’est vraiment bien. J’avoue que je n’ai eu aucun problème d’adaptation. Bien au contraire, c’est un pays où on peut sortir tranquillement sans que vous soyez accostés de partout et ce n’est pas plus mal.
– Avez-vous déjà rencontré vos coéquipiers Meghni, Bougherra et Belhadj ?
– J’ai vu hier Madjid et Mourad. Nadir, par contre, je ne l’ai pas vu encore, car son équipe s’entraînait dans une ville assez loin. En tout cas, ça fait plaisir de retrouver quelques copains de l’équipe nationale, on se sent moins seul. A. H. A.