Ziani out 10 jours «J’ai besoin de repos»

Ziani out 10 jours «J’ai besoin de repos»

Une blessure récurrente à cause du manque de repos D.R.

Après avoir ressenti des douleurs à la cuisse mercredi dernier face à la Serbie, Karim Ziani a dû céder sa place à la 70’ à Djamel Abdoun.

Le plus étrange, c’est que c’était les mêmes douleurs qu’il avait ressenties après la double confrontation face à l’Egypte en novembre dernier qui ont failli l’empêcher de participer à la Coupe d’Afrique des nations n’étaient les soins intensifs qu’il avait suivis durant le mois de décembre qui lui ont permis d’être remis sur pied.

Une blessure récurrente à cause du manque de repos

C’est la troisième fois en six mois que le stratège des Verts souffre de la même blessure quelques semaines après l’Egypte en novembre et pendant le match de la Côte d’Ivoire en janvier et la raison est bien simple selon les spécialistes qu’on a interrogés : les blessures musculaires nécessitent non seulement des soins intensifs, mais aussi du repos. Or, Ziani n’a pas eu de repos depuis longtemps.

A chaque fois, il s’impatientait de reprendre la compétition et à chaque fois, il le payait cher. Cette fois-ci, Ziani, qui a déjà entamé les soins jeudi dernier, sera out pour au moins dix jours.

Touché face à la Côte d’Ivoire, il joue contre l’Egypte

La blessure de Ziani remonte au mois d’octobre lors d’un entraînement avec Wolfsburg, mais le joueur algérien, qui a tout fait pour être d’attaque face aux Egyptiens, pensait que cette blessure faisait partie du passé. Malheureusement, la blessure s’est réveillée juste avant le stage qui a précédé la CAN créant la panique parmi les supporters des Verts.

Finalement, Ziani a pu être remis sur pied en participant à tous les matchs de la Coupe d’Afrique. On l’a vu pourtant quitter le terrain on boitant lors de l’inoubliable quart de finale face à la Côte d’Ivoire. Cela ne l’a pas empêché de tenir sa place quatre jours plus tard face à l’Egypte, un match que le joueur de Wolfsburg n’aurait pas raté pour tout l’or du monde.

Des soins intensifs au quotidien

Fort de ses expériences passées, Karim Ziani veut en finir avec ses douleurs à la cuisse qui viennent le freiner à chaque fois qu’il commence à trouver son rythme de croisière. Le médecin de Wolfsburg, qui a jugé ces douleurs récurrentes à la cuisse pas normale, a concocté un programme spécifique à base de repos et de soins pour permettre à Ziani d’en finir une fois pour toutes avec cette maudite blessure.

D’ores et déjà, on sait que Ziani ne prendra pas part au prochain match de son équipe face à Bochum et Yahia et dans une semaine face à Monchengladbach et Matmour.

Il rate une belle occasion de jouer face à Bochum

Cette blessure à la cuisse tombe vraiment au mauvais moment pour Karim Ziani. Misimovic, son concurrent au poste, est suspendu pour le match de demain face à Bochum et Ziani était fortement pressenti pour reprendre sa place de titulaire avec Wolfsburg, avant que des douleurs ne viennent tout remettre en cause. Mais connaissant la volonté de Ziani, on sait qu’il regagnera sa place avec son club.

«J’ai besoin de me reposer»

Ayant remarqué que Ziani avait quitté le terrain en boitillant, nous l’avons joint hier au téléphone pour demander de ses nouvelles. Et le moins que l’on puisse dire est que les nouvelles n’étaient pas bonnes : fortement pressenti pour jouer titulaire en l’absence de Misimovic, suspendu, le numéro 15 algérien a ressenti des douleurs à la cuisse. Le diagnostic était implacable : 10 de repos et de soins pour le joueur algérien. Ziani n’en perd pas pour autant le moral et il le dit dans cet entretien.

Vous avez quitté le terrain en boitant face à la Serbie. On espère que vous n’avez rien de grave…

Si. Ce sont les mêmes douleurs à la cuisse qui se sont réveillées et là, je suis en train d’effectuer des soins à la clinique du club. Le médecion m’a demandé de me reposer et de suivre scrupuleusement et uniquement le programme de soins qu’il m’a établi.

Vous dites que c’est la même blessure qui est revenue. Pourquoi n’avez-vous pas été rétabli totalement ?

A chaque fois, je pensais que j’étais complètement guéri et si elle est revenue, c’est peut-être parce que je revenais vite à la compétition. J’ai déjà ressenti les mêmes douleurs avant le match du Caire, avant la CAN et même après le match face à la Côte d’Ivoire. Ça devient inquiétant et c’est pour cette raison que j’ai décidé cette fois-ci de prendre les choses très sérieux, surtout qu’il y a une Coupe du monde qui m’attend.

Vous n’allez donc pas jouer face à Bochum ?

Non, car je serai absent pendant plusieurs jours. Je ne sais pas combien durera la période des soins, mais je prendrai tout mon temps pour guérir définitivement cette blessure.

Peut-on revenir un peu sur la défaite face à la Serbie qui a déçu tout le monde en Algérie ?

Moi-même et tous mes coéquipiers étions encore plus déçus, mais il y a des explications à cela et la plus importante est l’état catastrophique de la pelouse. Sincèrement, c’est une honte qu’une équipe comme l’Algérie joue sur une telle pelouse, au moment où nos voisins tunisiens et marocains possèdent des pelouses excellentes. Nous les joueurs avons déjà tiré la sonnette d’alarme, mais rien n’a été fait pour l’améliorer. Si cette situation persiste, il faut penser à jouer nos matchs à l’étranger.

Mais avouez que l’équipe n’a pas montré son vrai visage…

Oui, je suis d’accord, mais on ne peut pas nous juger sur une pelouse comme ça, surtout que nous avons prouvé notre valeur chaque fois que nous jouons sur de beaux terrains. Rappelez-vous le match face à l’Argentine au Camp Nou puis la défaite face à la Guinée au 5-Juillet. Je demande donc aux responsables de régler ce problème, car l’Equipe nationale a atteint un tel niveau qu’elle mérite de beaux stades et de belles pelouses.

Selon vous, la défaite est due à la pelouse ?

Il ne faut pas non plus enlever du mérite des Serbes qui ont été plus forts que nous. Mais une telle pelouse freine les équipes qui aiment le jeu. Je suis convaincu que même l’Espagne aurait éprouvé des difficultés à jouer sur une telle pelouse. Il y a aussi d’autres facteurs qui nous ont empêchés de réaliser une meilleure prestation comme l’absence de Bougherra et le manque de compétition de Matmour, Yahia et moi-même qui ne jouons plus en club depuis la CAN. L’essentiel, c’est de retenir la leçon, car un match amical ça sert aussi à ça.

Et quelle est la principale leçon à retenir de ce match ?

Il y en a plusieurs, mais la principale est qu’il faut être prêts physiquement pour la Coupe du monde, car en Afrique du Sud on aura affaire à des adversaires de très haut niveau. Il faut donc effectuer une excellente préparation pour le Mondial. L’autre leçon, c’est d’éviter de jouer sur de mauvaises pelouses car on n’a pas le droit de décevoir un public aussi chaleureux et aussi fidèle.

Parmi ces fidèles supporters, certains privilégiés ont dépassé un peu les limites paraît-il…

Croyez-moi que nous les joueurs aimons notre public et nous le respectons beaucoup. Nous voulons à chaque fois lui procurer de la joie, mais certains ont dépassé les limites comme vous dites car comment concevoir qu’un supporter vienne jusqu’aux joueurs juste avant le coup d’envoi pour prendre des photos ? A ce moment-là, le joueur est en pleine concentration et c’est inadmissible de laisser des supporters arriver jusqu’à nous même si je dois répéter que nous aimons et respectons nos supporters. Il y a les moments de concentration, des moments pour la presse et d’autres moments pour les supporters.

Un mot pour les supporters justement ?

Je tiens d’abord à leur présenter des excuses pour la défaite de mercredi, mais il faut que les gens comprennent que l’Algérie est en Coupe du monde et qu’elle doit avoir des stades dignes de son rang de mondialiste. Si on veut rester au même niveau après le Mondial, on doit penser à améliorer les choses en Algérie.

R. B.