Ziani «Ne paniquons pas»

Ziani «Ne paniquons pas»

«La qualification, j’y crois plus que jamais» > «Des joueurs ont découvert l’Afrique et ce ne fut pas chose simple»

Même s’il était très déçu à la suite de la défaite des Verts face à la République centrafricaine hier, Karim Ziani qui a beaucoup manqué à la troupe de Benchikha et comme à son habitude affichait un grand optimisme quant à la suite de la compétition

En effet, le chouchou des Verts y croit plus que jamais affirmant qu’il y a encore 12 points en jeu et qu’il suffira d’enchaîner deux victoires de suite pour se relance dans la course. Concernant son état de santé, le milieu de terrain de Wolfsburg nous a précisé que tout se passe bien pour lui, pour preuve il a participé à une partie de l’entraînement de son équipe avec le reste de ses coéquipiers.

– Vous avez certainement suivi la rencontre, vous attendiez-vous à cette défaite?

– A une défaite, peut-être pas. Mais, je savais que les conditions là-bas en République centrafricaine n’allaient pas être faciles et que les conditions générales sur place sont très difficiles. Il y a aussi un autre paramètre qui a eu son poids dans cette confrontation, à savoir que beaucoup de joueurs ont découvert le fin fond de l’Afrique et je dois dire que ce n’est pas chose simple…

– D’après vous donc, le fait que beaucoup de joueurs découvrent l’Afrique pour la première fois est la principale raison de la défaite ?

– Enfin, ce que je peux dire c’est que même pour nous les anciens ce n’était pas chose simple lors de nos premiers matchs en Afrique pour nous habituer à ces conditions et qu’il nous a fallu du temps pour nous acclimater. Jouer en Europe et en République centrafricaine ce n’est pas du tout pareil, et à mon avis ce paramètre a dû beaucoup peser.

– Mais en face l’adversaire n’était pas un foudre de guerre, car ce n’était que la Centrafrique ?

– Et bien cette même équipe avait fait match nul au Maroc et nous a battus aujourd’hui (NDLR : entretien réalisé hier en fin d’après-midi) et croyez-le ou pas, ils sont premiers du groupe en compagnie du Maroc. En tant que mondialistes, toutes les équipes veulent à présent nous battre et c’est à nous à présent de travailler et de relever la tête.

Faire match nul lors du premier match et perdre lors de la deuxième confrontation, ce sont des choses qui arrivent. A présent, il faut retenir les enseignements et voir vers l’avant et préparer nos prochaines sorties lors de ces éliminatoires.

– Justement, concernant l’avenir, à présent il faudra gagner tous nos matchs pour espérer finir premier ?

– D’abord, ce que je veux dire c’est que certes je suis déçu au même titre que tous mes coéquipiers et tous mes compatriotes algériens aujourd’hui, mais il ne faut pas pour autant dramatiser et perdre espoir. Il suffira de gagner deux matchs de suite pour se relancer dans la course, et moi je pense que tout est possible.

– Mais, nos deux prochains matchs seront justement face aux Marocains ?

– Pour le premier match, on jouera à domicile et bien sûr au mois de mars prochain. On n’aura aucune excuse et on doit impérativement gagner. Pour ce qui est de la rencontre qui suivra face au Maroc chez eux, et bien je dirais que chez nos voisins les conditions seront bien meilleures qu’en République centrafricaine et c’est déjà un avantage puisqu’on a le même climat et tout est à peu près pareil avec l’Algérie. A mon avis, il n’y a donc pas lieu de paniquer car il reste encore 12 points en jeu.

– Un point en deux matchs et vous demeurez quand même optimiste ?

– Bien sûr qu’il faut rester optimiste. Je l’étais avant le début des éliminatoires jumelée de la CAN et de la Coupe du monde 2010. Ce fut aussi le cas après notre défaite au Caire et je peux vous dire que je le suis encore plus maintenant. Nous avons un bon groupe, et il faut juste retrouver cette confiance et travailler et incha Allah d’ici le mois de mars avec le retour de tout le monde on sera au top. Donc, je dis à tout le monde qu’il ne faut pas désespérer, c’est le football et c’est loin d’être une science exacte et qu’on est tout à fait capables de rétablir la balance surtout que nous disposons de suffisamment de temps pour le faire.

– Quel était votre sentiment alors que vous regardiez le match ?

– Et bien j’ai tout simplement ressenti un énorme sentiment de douleurs comme d’ailleurs tous mes coéquipiers qui étaient sur le terrain. Je mourrais d’envie d’aider mon équipe mais malheureusement je ne pouvais rien faire. Croyez-moi que ce genre de situation est vraiment très difficile à vivre, mais bon ce sont aussi les aléas du football.

– Votre absence s’est lourdement fait ressentir aujourd’hui ?

– L’équipe nationale est un groupe de joueurs et n’est pas composée d’un ou de deux éléments. Il est clair que j’aurais souhaité disputer cette rencontre mais il faire confiance à tout le monde. Toutefois et avec le retour de tout le monde d’ici le mois de mars prochain, l’équipe sera certainement plus forte. Pour ça, je n’ai aucun doute et c’est ce qui fait que j’y crois plus que tout.

– Parlons à présent de votre blessure, on croit savoir que vous avez repris avec le groupe vendredi dernier ?

– Oui, mais je n’ai effectué qu’une partie de l’entraînement avec le groupe et c’était un peu léger. En fait, je dois reprendre progressivement et petit à petit sans griller les étapes afin d’éviter toute rechute…

– Et quand est-ce que vous comptez reprendre officiellement avec le groupe ?

– J’ai déjà repris un peu avec le reste de l’équipe, mais je n’ai pas de date précise quant à ma reprise totale avec le reste de mes coéquipiers. En fait, je ne suis pas apte à jouer tout de suite un match de 90’ car ça serait trop risqué…

– Mais, vous confirmez bien que vous ne ressentez plus aucune douleur ?

– Dieu merci à ce niveau-là tout va pour le mieux car je ne ressens plus de douleur gênante et je poursuis donc le programme qui m’a été tracé par le staff médical.

– Vous avez donc bien fait d’éviter l’opération ?

– Je l’espère, mais seul le temps nous le dira. En tous les cas même si j’avais subi une opération, rien n’indiquait que je n’allais pas avoir de douleurs. En plus il faut savoir que si j’avais eu des douleurs après mes premiers soins, je serai certainement passé sur le billard. Mais comme pour l’instant tout va bien, je suis très content car rester quatre mois sans jouer, ça n’aurait pas été évident.

– Mais, c’est une ancienne blessure dont vous souffriez ?

– En fait, après les examens approfondis que j’ai effectués et qui ne sont pas communs à des footballeurs j’ai pu savoir que toutes les blessures dont j’ai été victime au cours de ces cinq deniers mois ont une relation avec ma blessure actuelle au niveau de l’aine. C’était vraiment très complexe, et donc je jouais avec des douleurs jusqu’à ce que ça devienne insupportable.

– On vous sent confiant quant à votre rétablissement ?

– Je suis très content de ne plus ressentir de douleurs car cela me permet de poursuivre mon programme de préparation et je me dis que mon retour n’est plus pour très longtemps incha Allah.