C’est un Karim Ziani très décontracté qu’on a rencontré hier à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger. Absent lors du dernier stage pour les raisons que tout le monde connaît, le capitaine d’El-Djeich du Qatar n’a pas voulu trop polémiquer. Pour lui, «ce n’est qu’un retour à la normale.»
– Saha Aïdak Karim et bon retour en équipe nationale…
– Merci, c’est toujours un plaisir de venir en équipe nationale. Saha Aïd tous les Algériens quel que soit l’endroit où ils se trouvent.
– On imagine que vous êtes heureux de retrouver l’EN…
– Je suis plutôt heureux de retrouver les miens, de retourner dans mon pays et de rencontrer mes amis en équipe nationale.
– Mais ce stage devra être un peu particulier pour vous…
– Je ne vois pas pourquoi il le serait. C’est un stage comme tous les autres. Il y a certes un nombre plus important de joueurs et deux matchs à jouer, ce qui est un peu nouveau pour nous, mais à part ça, tout est normal.
– Justement, en parlant du nombre des joueurs et des deux matches, vous ne sentez pas une pression surtout que dans le poste où vous évoluez, il y a plusieurs bons joueurs ?
– C’est une très bonne chose s’il y a plusieurs bons joueurs. Ça donnerait plus de solutions au coach. La concurrence sera bénéfique pour nous et pour l’équipe nationale. Sans elle, le football n’aura aucun charme. En ce qui me concerne, je l’ai connu partout où j’ai joué et elle ne m’a jamais fait peur, au contraire, elle me motive et me pousse à me surpasser et donner le meilleur de moi-même sur le terrain.
– Pensez-vous que programmer deux matches sera une bonne chose pour vous ?
– C’est évident. Ce stage est une préparation pour les rendez-vous importants qui nous attendent l’année prochaine. Programmer deux matchs va permettre au coach de voir tous les joueurs et d’accorder à chacun la chance de lui montrer ce qu’il sait faire. On va se mesurer cette fois-ci à deux très bonnes équipes, la Tunisie et le Cameroun en l’occurrence. Je pense que ça sera deux bons tests pour nous.
– Préfériez-vous jouer la Tunisie à Tchaker ou le Cameroun au 5-Juillet ?
– Je n’ai aucune préférence. On est là pour travailler, pas pour se faire plaisir. Si le coach décide de me faire jouer la Tunisie, je le ferai avec plaisir, si c’est le Cameroun, pareil. L’essentiel est de progresser et de bosser, le reste n’a aucune importance.
– Vous êtes tombé sur le Gambie, un adversaire que vous connaissez bien…
– Oui, je le connais. J’ai joué deux fois à Banjul (deux défaites) et j’avoue que je ne garde pas un bon souvenir. Même ici en Algérie, on les battait à chaque fois difficilement. Ce n’est pas le Brésil, mais on a eu toujours des difficultés face à cette équipe. Il faut les prendre très au sérieux. Pour ce faire, il faut bien se préparer et surtout ne leur laisser aucune chance. On a la chance de les recevoir chez nous au match retour. Je pense que c’est un grand avantage, surtout avec les équipes comme la Gambie. A propos de cette équipe, je voudrais ajouter une chose très importante…
– Oui, allez-y…
– Je pense que la Gambie a une génération de joueurs qui a pris part à la Coupe du monde juniors dont on dit beaucoup de bien. C’est une raison de plus pour qu’on prenne cette équipe au sérieux.
– Un dernier mot…
– J’espère que notre cher public viendra nombreux à Blida face à la Tunisie et au 5-Juillet face au Cameroun.
A. B.