Rabah Ziani suit de près son fils Karim.
Là où le chouchou des Algériens se déplace, il est mis au courant. Papa Ziani nous raconte l’ambiance qui règne chez les Verts, tout ça raconté par la bouche de son fils.
«Karim m’a appelé. Il va bien. Certes, il y a cette déception d’avoir raté d’un cheveu la qualification samedi. Il y a aussi cette colère née de l’enfer vécu au Caire,mais sans pour autant perturber mon fils ni ses camarades. Certes, on a raté samedi notre qualification. Cela dit, rien n’est perdu, si on a perdu la bataille, on remportera la guerre.
Je suis persuadé que le groupe fera l’affaire ce mercredi Incha Allah. Si je reste confiant, c’est que vu ce que me dit Karim, j’ai compris que le groupe est déci-dé à remuer ciel et terre pour battre l’adversaire. C’est devenu une question de nif aujourd’hui. Sincèrement, si on voit ce qu’ont fait les Egyptiens, on se dit qu’heureusement on a perdu samedi.»
«On nous a encore bombardés à la sortie du stade»
«Car le traitement réservé aux Algériens en Egypte était de l’extrême. Même les fans ont eu leur quota d’hostilité. Vous savez, à la fin du match, samedi, Karim m’avait appelé pour discuter. Il m’a fait savoir que sur la route du retour du stade à l’hôtel, il y a eu encore des jets de pierres. Ce n’était pas trop grave comme la première fois, mais n’empêche que ce n’est pas digne d’un pays qui prétend partir en Coupe du monde.»
«Mercredi, on développera un meilleur jeu»
«Quand les Verts ont rallié le Soudan, Dieu merci,j’ai reçu un autre coup de fil de mon fils. Il m’a fait savoir que l’accueil était chaleureux. Les Soudanais ont été à la hauteur.
Ils ont tout mis à leur disposition. Karim m’a fait savoir aussi que le fait de jouer sur un terrain neutre, l’équipe va développer un meilleur jeu. Pour ce qui est du mental de Karim, il m’a dit que ça va bien. Il est en pleine récupération. Il s’entraîne avec les Fennecs pour préparer le rendez-vous dedemain.
Il n’y a rien à craindre au sujet de Karim, ce qu’il a vécu au Caire, il ne l’a jamais vécu, certes,auparavant, mais une chose est sûre, qu’il qui l’a vécu ne l’a pas terrorisé. Il me l’a dit après que le bus fut piégé en Egypte. Il m’a dit : «Papa ! Ils ne me font pas peur.Néanmoins, ce que je ressens aujourd’hui, c’est de la haine.»
Il avait promis de mettre le turbo pour être prêt le samedi, et ce, malgré tout.Aujourd’hui encore, il se prépare pour la ren-contre de mercredi avec cette volonté de repartir de la plus belle des manières. J’espère que notre équipe nationale validera son billet pour Johannesburg. Ainsi, vous allez voir le jeu algérien devant des équipes qui jouent au foot.»
A. Z.