Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a convenu avec son homologue de la Fédération centrafricaine de football, Edouard Patrice Ngaïssouna, de l’organisation d’un match amical le 14 novembre au stade du 5-Juillet. L’information aurait été ordinaire si M. Ngaïssouna n’avait pas derrière lui un passé politique trouble, qui a entaché ses activités dans le monde du football. En 2009, l’homme a créé la milice anti-balaka dont il est devenu coordinateur en 2013. Il a été alors révoqué, selon la presse locale, de ses fonctions par le ministre des Sports et de la Jeunesse pour sa responsabilité présumée dans de nombreux crimes à Bangui, essentiellement contre des musulmans. Les anti-balaka sont également impliqués dans des viols et la traite d’êtres humains. Amnesty International affirme que les anti-balaka pratiquent une épuration ethnique qui cible les musulmans. Dès lors, certains responsables dans les hautes sphères nationales du sport populaire sont contre la décision du président de la FAF de traiter avec le premier responsable de la Fédération centrafricaine afin de préserver le football algérien de tout opprobre.
