ADRAR – La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a mis l’accent, lundi à Adrar, sur l’importance de l’implication des jeunes, notamment les universitaires, dans les efforts de préservation de l’environnement.
« Il appartient d’associer les jeunes, notamment les universitaires dans les actions de préservation de l’environnement en vue de soutenir les efforts de lutte contre le déséquilibre éco-systémique et la réalisation du développement durable », a indiqué la ministre dans un point de presse en marge d’une visite de travail dans la wilaya.
Mme Zerouati a estimé que la frange juvénile est un facteur humain essentiel dans la consolidation des efforts de protection de l’environnement, en l’impliquant dans les campagnes de sensibilisation pour l’ancrage de la conscience environnementale en milieu sociétal, à l’ère notamment des défis imposés par les changements climatiques.
Elle a, à ce titre, mis l’accent sur l’encouragement et l’accompagnement des projets de jeunes ayant une dimension environnementale, ainsi que sur l’intensification de la formation liés à ce volet, à l’instar des projets de collecte et de recyclage des déchets et l’entretien des espaces verts.
« L’Etat a déployé des efforts considérables à travers la création des centres d’enfouissement technique des déchets (CET) et le renforcement des efforts de traitement des eaux usées au niveau des collectivités locales », a ajouté Mme Zerouati.
Signalant l’expérience de l’Algérie en matière de préservation de la biodiversité, à travers le programme du barrage vert, la ministre a fait savoir que ce projet sera relancé par une nouvelle opération, qui sera financée par l’Organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et devant porter sur la réalisation d’une bande verte à travers différentes régions du pays.
Eu égard à l’importance de l’afforestation dans la protection des sols et des terres fragiles, les régions du Sud, confrontées à des défis climatiques et géographiques, occupent une bonne place dans ce programme de développement, a-t-fait savoir.
La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables a assuré, par ailleurs, que les efforts seront axés sur la consolidation de l’exploitation des énergies renouvelables, dont la wilaya d’Adrar constitue un pôle d’excellence en la matière, pour développer les activités agricoles et contribuer à la réduction des couts induits par l’exploitation de l’énergie électrique traditionnelle, notamment dans les régions frontalières.
« Le recours à l’exploitation des énergies renouvelables dans ces régions de l’extrême Sud devra garantir un développement durable à même d’influer positivement sur les conditions de vie de leurs populations’’, a-t-elle souligné.
Mme Zerouati a inspecté, lors de cette visite de travail, la centrale solaire (photovoltaïque) implantée au chef lieu de wilaya, ainsi qu’une micro-entreprise spécialisée dans le recyclage du plastique opérant au niveau de la zone d’activités.
Elle a visité aussi un espace écologique réalisé au niveau du centre psychopédagogique d’Adrar par la direction de l’Environnement, usant d’articles recyclés, avant de présider une cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre les directions de l’Environnement et de l’Action sociale et la Solidarité.
Mme Zerouati, qui s’est rendue respectivement dans la wilaya déléguée de Bordj Badji Mokhtar et dans la commune frontalière de Timiaouine, a annoncé l’octroi d’une enveloppe de 120 millions DA pour la réhabilitation de l’exutoire, à travers la création d’un système de lagunage et de sédimentation pour le traitement des eaux usées, ainsi que l’octroi d’un montant de 500 millions DA pour la réalisation de projets d’aménagement urbain au profit de la commune de Timiaouine.
La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables s’est, par ailleurs, enquise des activités de l’unité de recherches en énergies renouvelables en milieu saharien, sise dans la zone de Tellilen, et devra clôturer sa visite de travail par une rencontre avec la société civile.