La composition du cabinet du vice-Premier ministre Noureddine Yazid Zerhouni a été fixée par le décret présidentiel n°10-221 du 19 chaoual 1431 correspondant au 28 septembre 2010 paru au Journal officiel.
En effet, le vice-Premier ministre est assisté par 11 personnes exerçant des fonctions supérieures de l’Etat. Il s’agit, selon ce texte, d’un chef de cabinet, de deux chargés de mission, de trois directeurs d’études, de trois chargés d’études et de synthèse, ainsi que de deux chefs d’études.
La proposition de nomination de ce personnel s’effectuera, selon le décret présidentiel, conformément aux dispositions du décret exécutif n°90-226 du 25 juillet 1990, fixant les droits et obligations des travailleurs exerçant les fonctions supérieures de l’Etat au titre de l’administration, des institutions et organismes publics.
La création du poste de vice-Premier ministre a été consacrée par la nouvelle loi fondamentale algérienne. La Constitution donne le pouvoir au président de la République de nommer un ou plusieurs vice-Premiers ministres afin d’assister le Premier ministre dans l’exercice de ses fonctions.
Noureddine Yazid Zerhouni a été nommé à ce poste le 28 mai, lors d’un remaniement ministériel opéré par le président de la République. Selon certains médias, cette nomination devait être suivie par l’annonce du décret spécifiant les missions et les compétences du vice-Premier ministre.
Mais d’autres sources bien au fait de la réglementation affirment qu’il n’y aurait pas de décret de nomination et d’attributions de missions spécifiques au vice-Premier ministre.
Dans la Constitution, il a été précisé que le vice-Premier ministre assiste le Premier ministre dans l’exercice de ses fonctions. Et la parution du décret sur la composition du cabinet du vice-Premier ministre se veut une réponse claire et une manière d’anticiper sur les actions attendues de la part de Noureddine Yazid Zerhouni au sein du gouvernement.
En publiant le nouveau texte de loi, Yazid Zerhouni peut désormais former son équipe et entreprendre des actions. Considéré pendant longtemps comme un proche du président Bouteflika, l’ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales aurait dit, selon certaines sources, ne pas comprendre les changements opérés dans le gouvernement.
«Eviction», «mise au placard», «promotion», nul n’est en mesure de clarifier la situation peu commune dans laquelle se trouve aujourd’hui l’homme qui a dirigé d’une main de fer les affaires intérieures du pays pendant plus d’une décennie. Cependant, il n’est pas de tradition pour un ministre algérien de s’exprimer sur sa révocation, étant donné que son sort est du ressort du chef de l’Etat.
Par Farouk