Le PDG du groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine reconnaît qu’il est ”difficile” pour l’Algérie de préserver les prix du gaz dans un contexte de crise économique qui affecte aussi bien la demande que les prix en soulignant que “notre marge de manœuvre est difficile, car il n’y a pas de reprise économique forte et lorsqu’il n’y a pas de reprise forte, commander le marché n’est pas uniquement l’apanage de Sonatrach”.
Zerguine a rappelé que Sonatrach a perdu l’arbitrage par la chambre de commerce internationale dans le contentieux sur le prix du gaz l’opposant à l’italien Edison à cause d’une clause dite de bouleversement, prévue par le contrat de vente de gaz à Edison, contrôlée par le Français EDF et qui prévoit une révision à la baisse lorsqu’il y a changement des conditions économiques.
Pour le PDG de la Sonatrach, même si les contrats sont bien ficelés, accordant des droits à la Sonatrach, ils incluent malheureusement une clause admissible sur le marché de l’énergie et chez tous les partenaires qui consiste à revoir les prix lorsqu’il y a bouleversement des marchés.
Il a précisé que “l’effet domino est là, il n’y avait pas qu’Edison qui a demandé à revoir les prix, il y a aussi l’ENI et GNF (Gas Natural Fenosa)”.
Zerguine a indiqué dans le même sillage, “nous sommes en passe de revoir avec ENI les accords pour la troisième fois en deux ans” même s’il atténue cet effet domino qui ne devrait pas, selon lui, impacter certains contrats gaziers, liant son groupe à des clients européens.