– L’espace faisant office de station urbaine de transport de voyageurs dans la localité est dans un état lamentable.
En attendant que cette localité bénéficie d’une station de transport de voyageurs digne de ce nom, les voyageurs ne savent plus à quel saint se vouer. Ils en ont gros sur le cœur et dénoncent énergiquement une situation «qui n’a pas lieu d’être».
«On est livrés à nous-mêmes. En été comme en hiver, cette aire de stationnement n’offre aucune commodité, d’autant qu’en hiver particulièrement, elle est submergée par les eaux pluviales déversées par le centre ville pour se transformer en l’espace de quelques instants en une marrée de boue», ont-ils affirmé unanimement.
Une virée dans cet endroit, sis, pour rappel, sur l’axe Boumrerdès-Dellys, à l’entrée ouest de la commune de Zemmouri permet, de constater de visu que cette «agence» est loin de toutes les normes requises. Mis à part les bus stationnés entre les quatre mûres servant de clôture, rien d’autre ne porte à croire qu’il s’agit réellement d’une station urbaine. Elle ne dispose ni d’abribus ni, encore moins, de toilettes publiques combien nécessaires dans ce genre d’endroit, particulièrement pour les passagers étrangers à la localité. Et ce n’est pas tout.
De passage dans cette «agence» il est aisé de constater également l’absence d’éclairage public. «Franchement on se demande à quoi servent nos élus locaux si ce n’est pour occuper des postes dont ils sont indignes», ont déploré encore quelques citoyens rencontrés sur place. Cette situation n’est pas sans provoquer également l’ire des transporteurs qui parlent d’une action commune si «les autorités persistent à ignorer cet état des fait». «Notre attente a trop duré.
On en a marre des promesses qui n’ont jamais été tenues. Le président de l’APC de Zemmouri, de même que le wali de Boumerdès, ont, jusqu’à l’après des élections législatives, pour répondre favorablement à nos exigences. Dans le cas contraire, une grève générale n’est pas à écarter», ont assuré quelques-uns des transporteurs qui n’exigent «rien d’autre que l’aménagement de l’actuel espace» en attendant «un endroit meilleur». Pour sa part, un des élus de la commune de Zemmouri, sous couvert de l’anonymat a affirmé «que la priorité a toujours été de réparer ce que le séisme de 2003 a réduit à néant» sans trop de détails. Conscient la problématique d’une aire de stationnement, ce même responsable s’est contenté juste d’assurer qu’une «agence communale de transport est dans l’agenda des élus».
Selon lui, «chaque chose en son temps». Autrement dit : les voyageurs, comme les transporteurs de la localité de Zemmouri, peuvent prendre leur mal en patience.
F.H.