Le gardien de but de l’USMA, Mohamed-Amine Zemmamouche, est en train de réaliser l’une de ses meilleures saisons. Intraitable, il a réussi à mettre celui qu’on croyait indéboulonnable, Mbolhi en l’occurrence, sur le banc à l’occasion du match face au Burkina. Il est convoqué pour le match face à la Slovénie, sauf que cette fois-ci, ses chances de débuter le match ont baissé, puisque Mbolhi a retrouvé sa place au sein de son club, le CSKA Sofia.
«Battre la Saoura pour rejoindre l’EN avec le moral au beau fixe»
Zemmamouche s’est dit entièrement concentré pour le moment sur son club l’USMA qui a rendez-vous samedi prochain avec la JSS à Bologhine. «Bien que la convocation en équipe nationale me réjouit et m’honore, je dois dire que je suis concentré présentement sur mon club. On a un match important ce week-end face à la JS Saoura. On doit absolument le remporter pour garder notre première place. Je me dois de rester corps et âme avec mon club», nous explique celui qui a été titulaire face au Burkina en novembre dernier, qui ajoute : «Si on gagne face à la Saoura, moi, Ferhat et Khoualed rejoindront nos équipiers à Sidi Moussa avec un moral au beau fixe».
«En EN, la concurrence au poste de gardien N°1 est loyale»
Zemmamouche est devenu une vraie menace pour Raïs Mbolhi. Le gardien usmiste qui n’a jamais caché son ambition d’être le numéro 1 de l’équipe nationale reste serein et respectueux vis-à-vis des trois autres concurrents. «Nous avons quatre bons gardiens en équipe nationale. Mbolhi, Doukha Cédric et moi-même méritons tous les quatre de jouer. Il y a, certes, une rivalité, mais elle est sportive. Ce qui est important, c’est que la concurrence soit loyale. Quand on sait que le meilleur jouera, les choses deviennent faciles. Tout ce que je peux dire, c’est qu’on est une famille, des frères et on est tous au service de l’équipe nationale et à la disposition de Vahid Halilhodzic.»
«J’ai mal vécu ma non-participation au Mondial 2010»
Cette Coupe du monde 2014 aurait pu être la deuxième pour Mohamed-Amine Zemmamouche. Avec le Mouloudia d’Alger, il avait réussi une excellente saison qui a été couronné du titre de champion, mais cela ne lui avait pas suffi pour être du voyage en Afrique du Sud. Rabah Saâdane, sélectionneur national à cette époque-là, lui avait préféré Chaouchi, Mbolhi et Gaouaoui. Interrogé à ce propos, l’enfant de Mila nous dira : «Je crois avoir mérité une chance cette année. J’avais réussi une excellente saison avec le Mouloudia d’Alger durant laquelle on avait remporté le championnat. On ne m’a pas donné ma chance, mais bon… tout cela reste du passé. J’ai été privé de cette Coupe du monde, j’espère prendre part à celle du Brésil. Je ferai tout, en tous les cas, pour faire partie des 23 qui iront représenter l’Algérie lors de cette compétition. J’ai mal vécu le Mondial 2010, je ne veux pas revivre ça cette année.»
«Ferhat mérite sa sélection»
Avant la fin de l’entretien, nous avons évoqué la sélection inattendue de Zinedine Ferhat que Zemmamouche considère comme logique et pas du tout surprenante. «Cette sélection est à mon sens logique et amplement méritée. Ferhat a prouvé depuis le début de la saison qu’il était un très bon joueur. Il a été régulier et décisif à maintes reprises pour l’USMA. Le coach est venu le voir à Bologhine et Ferhat a confirmé tout le bien que pensent de lui les gens. Je pense que personne ne peut nier, ni ignorer le talent et le potentiel de ce joueur. A 21 ans, il est titulaire au sein de la meilleure équipe en Algérie et au milieu d’excellents joueurs. Malgré son jeune âge, Ferhat a déjà emmagasiné l’expérience nécessaire qui lui permet de postuler pour une place en équipe nationale. Parce que j’ai plus d’expérience que lui, je n’hésite pas à lui prodiguer des conseils. Je dois dire que c’est un joueur à l’écoute et attentif aux conseils de ses pairs.»
A. S.