Zaouïas et écoles coraniques : un « rôle capital » dans la préservation de l’identité nationale

Zaouïas et écoles coraniques : un « rôle capital » dans la préservation de l’identité nationale

Les Zaouïas et les écoles coraniques ont joué un « rôle capital » dans la préservation de l’identité du peuple algérien, constituant un « réservoir pour la résistance populaire », ont estimé, jeudi à Boumerdes, des chercheurs participant à un colloque international sur le théologien Cheikh Abderrahmane Ethaalibi.

Intervenant lors de ce premier colloque international du genre, le président de la ligue scientifique des Zaouïas Rahmania, Dr Maamoun El Guesmi El Hamli, a soutenu que les Zaouïas étaient de « veritables bastions » de l’identité nationale et des « rampes de lancement » pour de grands chefs de la résistance populaire, à leur tête l’Emir Abdelkader.



Il a affiurmé que les Zaouïas ne s’étaient pas confinées dans un « rôle pédagogique », car, selon lui, elles avaient investi le terrain en s’impliquant dans le combat (Djihad) et la résistance contre l’occupant français avec tous les moyens possible ».

De son côté, le Dr Youcef Belmehdi a souligné les « efforts considérables » consentis par l’Etat algérien au service du Saint Coran, signalant la réalisation de près de 3500 écoles coraniques et Zaouïas à travers le pays, qui constituent, à ses yeux, le point de mire de plus d’un demi million de Talebs (étudiants) de tous âges, tout en abritant des cours d’alphabétisation au profit de quelque 10.000 apprenants.

Le conférencier a également loué le lancement des radio et télévision coraniques, parallèlement à la création du prix international du Saint Coran et de la semaine nationale de la récitation du Coran, ainsi que l’encouragement des jeunes apprenants du Livre saint à l’aide de concours et de prix nationaux.

Selon les informations fournies sur place, le Cheikh Abderrahmane Ethaalibi est né en 1384 dans la région d’Oued Issers, à Boumerdes. Il décéda en 1470 et fut enterré au cimetière des Talebs de la basse Casbah d’Alger. Son tombeau y est jusqu’à ce jours.

Auteur de plus de 200 écrits dans différentes sciences, ce théologien émérite et grand voyageur de son époque, fut aussi l’instructeur de nombreux élèves et Oulémas.

De nombreux chercheurs universitaires nationaux et étrangers et Cheiks de Zaouïas ont pris part à l’ouverture de ce colloque international qui a honoré, durant sa première journée, de nombreux hommes de culte.

Des recommandations clôtureront, demain vendredi, cette rencontre internationale abritée par le Centre culturel islamique de la ville de Boumerdes.