Zako, l’influenceur misogyne, appelle au meurtre des femmes : Tolérance zéro exigée

Zako, l’influenceur misogyne, appelle au meurtre des femmes : Tolérance zéro exigée

Un influenceur connu sous le pseudonyme, Zako sur la plateforme TikTok, qui compte plus de 350 000 followers dont de nombreux adolescents, a provoqué un tollé en proférant des appels explicites au meurtre et à la violence contre les femmes lors d’un live récent.

Zako, tristement célèbre pour son contenu misogyne et ses discours obscurantistes envers les femmes algériennes, s’est livré à cette diatribe haineuse en présence de l’acteur Mohammed Reghis.

Ce dernier, contrairement à Zako, a fermement condamné les propos tenus, soulignant leur dangerosité et leur caractère inacceptable. “Ces propos sont d’une autre époque et n’ont pas leur place dans notre société.”, affirme Reghis avec dégoût et indignation.

Le collectif Féminicide Algérie, en première ligne de la lutte contre les violences faites aux femmes, a réagi avec force à ces propos incendiaires. “Nous, femmes algériennes, sommes révoltées et condamnons fermement ce discours incitant à la violence et au meurtre contre les femmes”, a déclaré le collectif.

“Ces actes constituent une menace grave pour notre sécurité et celle de la société tout entière. Il est impératif que les auteurs et les propagateurs de tels propos haineux et de contenus dangereux soient tenus responsables de leurs actes“, rajoute le collectif.

Féminicide Algérie appelle les autorités algériennes à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la diffusion de ces discours haineux qui constituent une violation flagrante de la loi.

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Au-delà du collectif Féminicide Algérie, l’ensemble de la société civile algérienne a exprimé son indignation et son rejet de ces propos haineux. De nombreux internautes ont appelé à des sanctions contre Zako et à une mobilisation collective pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Le silence est violence : L’Algérie doit se mobiliser pour ses femmes

Les violences faites aux femmes demeurent un problème d’ampleur considérable, touchant des femmes de tous âges, milieux sociaux et origines. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les violences physiques ne sont pas les seules formes de violences subies par les femmes.

Violences psychologiques, harcèlement, violences sexuelles… la liste des atrocités est longue. Ces violences ont des conséquences dévastatrices sur la vie des femmes, tant sur le plan physique que psychologique. Elles entravent leur liberté, leur participation à la société et leur développement personnel.

Il est inacceptable que, dans une société moderne, héritière d’une histoire riche en luttes pour l’indépendance menée par des femmes d’exception, des femmes continuent à subir de telles violences.

Comment pouvons-nous accepter que les petites-filles de Hassiba Ben Bouali, Djamila Bouhired, Djamila Boupacha, Zohra Drif, Baya Hocine et tant d’autres héroïnes de la guerre d’indépendance soient confrontées à des harcèlements, des violences et des discriminations ?

Ces femmes, qui ont bravé les dangers et les injustices pour libérer leur pays, méritent que leur héritage soit honoré par une société juste et égalitaire pour toutes les femmes.

Les violences faites aux femmes ne sont pas seulement une question de droits humains fondamentaux, elles sont également un frein au développement économique et social de l’Algérie. En privant les femmes de leurs libertés et de leurs opportunités, nous privons l’ensemble du pays de son potentiel.

En plus de la condamnation unanime de la société civile, cet appel au meurtre et à la violence contre les femmes pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires. En effet, le Code pénal algérien punit sévèrement les incitations à la violence et les menaces de mort.

Les autorités compétentes doivent impérativement mener une enquête approfondie et prendre les mesures nécessaires pour sanctionner l’auteur de ces propos haineux et dissuader de tels actes à l’avenir.

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Il est important de souligner que depuis 2019, au moins 283 femmes ont été tuées en Algérie, la plupart par des membres de leur famille (mari, père, frère). Ces chiffres alarmants illustrent l’urgence de mettre en place des politiques et des mesures concrètes pour lutter contre les féminicides et protéger les femmes de la violence.