Le turbulent et dangereux président de la Fédération égyptienne de football, Zaher a annulé la conférence de presse «internationale» où il devrait «souiller» le symbole de la FIFA, le drapeau de l’instance de Blatter. Mais, le geste avec campagne médiatique, vaut plus que l’acte.
Temporisations ! La FIFA de Blatter a, pourtant, dégainé dans certains cas plus rapidement que son ombre, mais, dans les affaires qui s’enclenchent depuis Le Caire, elle affiche un profil statique.
A casser l’élan dans un milieu (le sport) qui nécessite le rythme.
Depuis le 12 novembre, la FIFA est attaquée par l’Egypte via son enfant gâté Zaher, le président de la FEF. L’agression-attentat contre le bus de l’équipe algérienne, qui a causé des blessures aux Algériens, le séjour à l’hôtel «chahuté». L’hymne national algérien sifflé. Des supporters algériens blessés.
Blatter demande des garanties de sécurité. Pas plus ! Le dossier est renvoyé pour 2010. Et si à la place de l’Algérie, l’agression du Caire avait touché l’équipe d’Angleterre, de France, du Brésil ou d’Allemagne ? La FIFA aurait-elle mis la plainte au frigo ? Non ! Blatter aurait été sommé de prononcer une décision dans les 48 heures ! Ces pays d’Europe auraient exigé l’annulation du match et demandé, carrément, la victoire par pénalités ou, au minimum, la domiciliation du match dans un autre pays.
Tout cela en moins d’une semaine ou en fonction de la convalescence des joueurs blessés. Depuis quelques jours, Zaher défie la FIFA en promettant de souiller le drapeau jaune de la FIFA lors du rassemblement voulu par le snipper (Zaher) avec la presse internationale le 3 janvier au Caire. Zaher organise ce conclave pour, dit-il, contester (protester) contre le «black out» de la FIFA quant à l’affaire (?) Algérie-Egypte du Soudan.
Peut-être que Zaher va aussi demander (prouver ?) à la presse que le but de Antar est rentré de derrière la cage. Trêve de plaisanterie. Zaher a un dossier contre l’Algérie et la FIFA. Le slogan de Zaher contre la FIFA sera exposé, maculé de sang ! Zaher arborera le symbole de la FIFA taché de sang.
Que fait, pendant cette chaude campagne, la FIFA et son président Blatter. Ils étaient à Dubaï occupés avec la finale du Mondial des clubs (Barcelone-Estudiantins) et dans une réponse presque labiale, menacent Zaher s’il passait à l’acte. Mais Zaher est une personnalité «officielle» et son programme équivaut déjà à un acte accompli.
En «avertissant» Zaher, la FIFA et Blatter veulent en réalité, dissuader l’inpénitent Zaher d’aller au bout de son «idée». La FIFA veut le prévenir pour lui éviter une bévue. A ce stade de la responsabilité, la FIFA aurait dû déjà le sanctionner. A la place de Zaher, un autre président (en Afrique) aurait été bien tancé.
Blatter attend. La FIFA a déjà perdu deux batailles contre Zaher. Le recul signifie la résignation.