Le Premier ministre par intérim et ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi a annoncé mardi que les prix d’électricité en Algérie étaient très bas, d’où il est nécessaire de les revoir à la hausse de manière graduelle et rationnelle en fonction du développement du pouvoir d’achat du citoyen.
S’exprimant à l’occasion de la 18e édition des « Journées de l’Energie» tenue à Alger, le ministre de l’Energie a indiqué que l’Algérie ait mis en place une politique de prix de l’énergie si bas visant le développement social, mais elle ne doit pas continuer éternellement.
Le Premier ministre par intérim a expliqué également que le citoyen devait contribuer aux coûts de l’énergie, étant donné que son revenu ait connu une croissance continue au cours de ces dernières années.
Les tarifs d’électricité et du carburants appliqués en Algérie sont les moins chers au monde, ce qui contribue manifestement au développement du phénomène du gaspillage, estime le Pr Chamseddine Chitour qui a révélé ,lors de son intervention, que la consommation énergétique en Algérie a atteint un seuil de près de 40 milliards de dollars en 2013. Selon lui, ce chiffre devrait atteindre les 80 mds de dollars à l’horizon 2030, ce qui nécessite de revoir de manière urgente les prix de l’électricité et du carburant destinés à la consommation domestique de sorte que le phénomène de gaspillage soit significativement réduit.
Par ailleurs le Pr Chutour a mis l’accent sur la nécessité de s’orienter vers plus d’énergies renouvelables.
Pour le Pdg de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa les tarifs d’électricité doivent être remis à la hausse de 11% par an, et ce pour pouvoir financer ses investissements en la matière. Selon Bouterfa, les tarifs n’ont connu pas de hausse depuis 2005; indiquant que des besoins urgents nécessitent des investissements annuels à hauteur de 3.00 milliards de dinars jusqu’à 2020.