«Les rumeurs ne sont pas les bienvenues.» C’est ce que le ministre de l’Energie et des Mines a affirmé hier lors d’une conférence de presse, à propos des informations médiatiques faisant état du départ de Abdelhamid Zerguine de la présidence du groupe Sonatrach.
Youcef Yousfi, qui avait inauguré au pavillon G du Palais des Expositions (Pins-Maritimes) la Foire-Exposition du secteur de l’électricité et du gaz, qui se poursuit jusqu’au 10 février 2013, a ainsi voulu déconsidérer de la portée de ces «rumeurs dont, parfois, on ne connaît pas l’origine». Or, le secteur «a besoin de stabilité.
Nous mobilisons toutes nos énergies pour construire le pays et (assurer) cette stabilité», assurera Youcef Yousfi, démentant le départ annoncé du premier manager de Sonatrach. Et c’est ce que Abdelhamid Zerguine, qui avait accompagné le ministre de l’Energie lors de cette inauguration, avait également adopté comme réaction. «Je travaille. Je suis toujours au service de la société», affirmera le P-dg de Sonatrach, estimant qu’«il appartient à ceux qui ont colporté ces rumeurs de prouver ce qu’ils ont affirmé».
Arguant qu’il restait encore à la tête du groupe pétrolier, Abdelhamid Zerguine indiquera qu’il sera l’hôte, aujourd’hui dimanche, du groupe norvégien Statoil en Norvège et, outre l’annonce d’un projet de développement gazier, qu’il participera, demain lundi, à une cérémonie de recueillement en hommage aux victimes norvégiennes de l’attaque terroriste contre Tiguentourine. A propos de cette attaque, Youcef Yousfi avait justement relevé que «c’est une victoire considérable contre le terrorisme », affirmant que «l’Algérie n’a jamais cédé et ne cédera jamais au terrorisme». Certes, des pertes en hommes sont à déplorer, ainsi que des dégâts, observe Youcef Yousfi qui escompte, néanmoins, que la production reprendra à terme et d’autant que les exportations algériennes de gaz «n’ont pas souffert».
En ce sens, Abdelhamid Zerguine, qui a indiqué que le diagnostic du complexe gazier touché se poursuit, a également laissé entendre que le retour des travailleurs étrangers n’était qu’une question de temps et de règlement des procédures consulaires. Ce que le ministre de l’Energie a également laissé entendre, en indiquant que le départ des expatriés était normal mais que «des contacts sont en cours avec les sociétés pétrolières. Nous espérons qu’ils reviendront», dira-t-il.
C. B.
