Yousfi rassure, Zerguine «préoccupé» L’après-pétrole en question

Yousfi rassure, Zerguine «préoccupé»  L’après-pétrole en question
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Le ministre de l’Energie et des mines rassure quant au volume des réserves de pétrole dont dispose l’Algérie. Selon lui, les gisements de pétrole restent importants et permettront au pays de continuer à exporter. S’exprimant dans un entretien accordé au mensuel français « Arabies », Yousfi a déclaré que l’Algérie continuera à produire du pétrole et des hydrocarbures en général pendant « de longues années encore ».

Pour étayer ses propos, il expliquera que l’Algérie dispose d’ »un bassin sédimentaire très vaste, encore relativement peu exploité et d’une région offshore significative totalement inexplorée ». En réponse à une question sur le risque que le pétrole soit en train de vivre « ses dernières années », le ministre dira que les publications récentes portant sur les perspectives énergétiques mondiales à long terme, s’accordent à dire que les sources d’énergie d’origine fossile continueront à jouer « un rôle central ».

Il a, en outre, soutenu que les conditions d’exploitation et la durée de vie d’un gisement d’hydrocarbures dépendent de la bonne connaissance de celui-ci et de l’économie des conditions de récupération, elles mêmes tributaires du développement de technologies nouvelles et performantes. En Algérie, a-t-il expliqué, « nous sommes conscients de l’importance à accorder à l’effort d’exploration », rappelant que de nouvelles dispositions législatives viennent d’être adoptées dans ce sens, par les deux chambres du Parlement algérien. L’optimisme du ministre de tutelle est contredit, toutefois, par le réalisme du P-DG de Sonatrach.

Ce dernier, s’exprimant à l’occasion du 42ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, a mis en avant l’effort d’exploration consenti depuis quelques années, et qui place l’Algérie « en tête des pays qui effectuent beaucoup de découvertes ». Cependant, ajoute Abdelhamid Zerguine, « ces dernières restent modestes » et « contribuent à 30% de notre consommation annuelle », dira-t-il. Le P-DG de Sonatrach s’est dit « préoccupé » par cette situation, réitérant la détermination du groupe à intensifier ses efforts d’exploration et surtout pour les ressources non conventionnelles.

LG Algérie

M. Zerguine a ainsi reconnu que la production globale a connu une légère baisse depuis 2008, mais le groupe compte « redresser la situation » pour arriver en 2017 à 225 millions de TEP. Les intentions des autorités d’intensifier la production suffiront-elles à maintenir la cadence des exportations, et éviter ainsi, une chute qui risque d’être fatale pour l’économie nationale. Sachant que l’Algérie dépend presque totalement de la rente des exportations en hydrocarbure ; rien n’est moins sûr, et ce, en raison des mises en garde des experts et du retard dans la diversification de l’économie nationale.

A. F.