Le ministre de l’Energie et des mines, M.Youcef Yousfi, a indiqué, mardi à Bejaia, que l’entreprise Naftal a engagé une série de projets portant sur l’augmentation des capacités de stockage des carburants à travers toutes les régions du pays. « D’ici à 2020, les capacités de stockage seront portées à au moins 30 jours », a-t-il précisé, soulignant que ces capacités additionnelles « sont de nature à faire face à toute forme de tension en la matière ».
Le ministre a cité en exemple le terminal pétrolier de Bejaia, qui réalise, à ce titre, un projet qui porte sur la mise en place de structures et des équipements de stockage additionnel de l’ordre de 10.000 m3 pour le gas-oil et de 1.953m3 d’essence, contre respectivement 2.500 et 1.500 m3, soit une autonomie de 30 jours contre trois (3) actuellement.
Bejaia constitue, à ce titre, une plaque tournante par où transite la distribution de carburants, non seulement pour la wilaya, mais aussi pour celles limitrophes de Jijel, M’sila, Bouira et Bordj Bou arreridj, a-t-on observé.
Pour améliorer davantage, la place de la wilaya, dans l’échiquier des hydrocarbures à l’échelle nationale, M. Yousfi a affirmé qu’une réflexion « avancée » est engagée de sorte à déplacer le terminal pétrolier actuel vers un autre lieu plus spacieux et susceptible « d’accroître les exportations en hydrocarbures mais aussi, ses capacités de stockage ».

Le cas vaut, dans ce cadre notamment, pour le centre enfûteur de Bejaia, siège d’un projet d’agrandissement, qui va porter ses capacités de production à 1.200 bouteilles de butane par heure.
Profitant de cette visite dans la wilaya, M. Yousfi a marqué une halte au cœur du gisement de zinc et de plomb d’Amizour, dont l’exploitation tarde à se concrétiser pour diverses raisons, notamment la solution technique envisagée pour ce faire. La Western Mediteranean Zinc (WMZ), une joint-venture algéro-australienne, détentrice du permis d’exploration, qui a opté pour la technique du foudroyage massif, n’a pas reçu l’assentiment des experts nationaux, notamment de ceux de l’Enof, partisans d’un autre procédé, « plus sur, moins coûteux, et plus respectueux de l’environnement », selon son DG, M.Abderahmane Tahret.
Le ministre, qui a reçu des explications de toutes les parties, a demandé un approfondissement des études y afférentes, notamment celles inhérentes à l’environnement, afin d’autoriser le début de son exploitation et la construction de l’usine de traitement correspondante.
Le gisement, renfermant, une réserve de 68 millions de tonnes de minerais (Zinc et plomb), est considéré comme l’un des dix plus grands sites au monde