Bruxelles a abrité les 8 et 9 décembre en cours une rencontre entre l’UE et l’Algérie sur «le développement du partenariat dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique». Du beau monde, tant européen qu’algérien, était du symposium.
C’est G. H. OEttinger, commissaire européen en charge de l’énergie, qui a ouvert le colloque, en présence du ministre algérien de l’Energie et des Mines. Dans son intervention, Y. Yousfi a exposé les opportunités de partenariat offertes par l’Algérie dans ce domaine (énergies renouvelables). «Dans le futur, dira le responsable algérien, «nous ferons appel à toutes les sources d’énergie disponibles, parmi elles, l’énergie solaire.» Dans son exposé, Yousfi a mis l’accent sur la volonté de l’Algérie de développer, notamment le photovoltaïque et le solaire thermique. Le ministre algérien a, enfin, informé l’auditoire de la prochaine création d’un «commissariat aux énergies renouvelables » qui sera à même de «coordonner» des actions et de mobiliser les potentialités. Selon lui, l’Algérie vit une situation économique favorable à même de lui permettre de se lancer dans la grande aventure du renouvelable. Les participants, triés sur le volet, ont ensuite entamé les exposés et les débats inscrits à l’ordre du jour de la rencontre. Abdelkader Mekki, DG au ministère de l’Energie et des Mines, et Nadjib Othmane, président de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz, ont évoqué le «cadre réglementaire» du programme national de développement des énergies nouvelles et renouvelables et de l’efficacité énergétique. Noureddine Boutarfa, DG de Sonelgaz, est intervenu sur «la stratégie de mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables, réalisation et accompagnement industriel associé». Mohamed Salah Bouzriba, DG de l’Agence de promotion et de rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue) a présenté les «actions et projets dans le cadre du programme d’efficacité économique». La session 2 du séminaire «Investissement en Algérie et perspectives européennes», atelier présidé par Michaël Koehler, cabinet du commissaire européen OEttinger a eu à écouter Hamoud Benhamdine (ministère de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement) et Mohamed Hannach (division innovation au même ministère). Les Européens Luis Rein, ACS Servicios, Communications et Energies-Estela, Walter. E, Africa-Verein Der Deutschen WEV, Louis-François Durret, Areva Renewahler et Ingmer Wilhem, Enel Greenpower ont animé le cadre «perspective des investisseurs européens». Les ateliers 3 et 4, programme algérien et la coopération dans le domaine de la recherche et de l’innovation et celui des infrastructures de transmission d’électricité étaient présidés par R Strohmeïer, DG RTD, et M. Bouterfa, DG Sonelgaz. Lors d’un point de presse, M. Mekki, ministère de l’Energie, a eu à mettre en exergue l’importance qu’accorde l’Algérie à la mise en œuvre du programme adopté par l’Etat. Selon le responsable, la règle du 51/49 est le fondement du partenariat ainsi que le cadre réglementaire. Les autres aspects ne sont pas, pour autant, négligés comme le Fonds des énergies renouvelables, la formation, la recherche et le développement. On saura lors de cette conférence de presse, qu’un institut des énergies renouvelables est en voix d’être créé en Algérie. L’Europe est intéressée par les énergies renouvelables parce que les énergies fossiles sont en voie d’extinction et aussi par les réticences sur le nucléaire. Réticences aggravées par Fukushima. Les énergies renouvelables deviennent donc un axe stratégique pour l’Algérie comme l’a souligné M. Bouterfa, ajoutant que notre pays a intégré dans son Mix énergétique l’équivalent de 40% d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030. Si les choses avancent convenablement, l’Algérie pourra même exporter dix Gigawatts d’électricité solaire vers l’Algérie alors que 12 Gigawatts sont destinés à la consommation interne. Le symposium de Bruxelles a été un éclairage expert sur les énergies renouvelables en Algérie.
A. M.