La contestation contre le gaz de schiste se poursuit à In Salah pour le neuvième jour consécutif. Les protestataires refusent de rentrer chez eux avant que le gouvernement n’arrête le forage.
Ceux qui ont rencontré hier le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, parti pour les convaincre de la non nocivité de ces explorations dans la région, se sont heurté à la feuille de route du représentant gouvernemental. Celui-ci n’est pas venu dialoguer. Il voulait défendre l’attitude de l’exécutif.
« Pensez-vous qu’on vous veut du mal? Que le gouvernement risquerait des vies pour du gaz ? » Une interrogation qui a renforcé le sentiment des présents que Yousfi n’avait aucun pouvoir décisionnel. « S’il n’était pas en mesure de prendre une telle décision pourquoi est-il intervenu? » se sont interrogé de nombreux présents.
Lors des échanges qui ont précédé la sortie des délégués, Abdelkader Bouhafs, un membre de l’association Shams de In Salah, et ancien travailleur à la base de Tiguentourine, connait bien son sujet. Il expose les craintes des habitants sur ces fractures hydriques. Il demande au ministre de stopper le forage et revenir après débats d’une année et des expériences de laboratoires avec des preuves matérielles et scientifiques sur la capacité des scientifiques a éviter les contaminations et à cerner la pollution de l’eau et du sol.
Le représentant du gouvernement, le ministre de l’Energie, n’a pas réussi à convaincre les représentants des protestataires. Ses arguments n’étaient pas assez forts pour venir à bout de la détermination des habitants et les convaincre d’abandonner leur protestation.
Convaincus qu’il ne pouvait prendre aucun engagement, les représentants des protestataires quittent la salle de conférence de l’hôtel Tidikelt après lui avoir remis une nouvelle lettre au chef de l’Etat réclamant pour une énième fois un moratoire sur le gaz de schiste.
En attendant que le gouvernement trouve une issue à ce blocage, le directeur général de la sécurité nationale, Abdelghani Hamel, a annoncé lors d’une conférence de presse sur Alger; que des renforts policiers ont été envoyé à In Salah.