Yousfi installe le nouveau directeur de l’Institut algérien du pétrole de Boumerdès : Un gisement de cadres de haut niveau

Yousfi installe le nouveau directeur de l’Institut algérien du pétrole de Boumerdès : Un gisement de cadres de haut niveau

Néanmoins, selon le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, qui a présidé, hier, l’installation du nouveau directeur de projet de cet institut, « aujourd’hui encore, il est appelé à continuer à former des jeunes cadres, en s’adaptant au nouveau contexte mondial dans le domaine de la recherche scientifique, axée sur l’économie de la connaissance ».

Un domaine qui nécessite à l’évidence des compétences et un savoir-faire qui embrasse non seulement des connaissances et du savoir scientifique, mais également des capacités à conduire des projets et à les gérer, selon le ministre. Partant de là, il est impératif, comme l’a bien fait ressortir le ministre, « de redonner à cet institut et à tous les autres leurs lettres de noblesse, pour mettre à la disposition de la Sonatrach, une des compagnies leaders au plan mondial, une ressource humaine de qualité, capable de comprendre les enjeux des avancées technologiques et de relever le défi afin de l’arrimer chaque fois que nécessaire à ce qui se fait en la matière dans le reste du monde ».

Il s’agit désormais, selon M. Yousfi, d’intégrer dans le système de formation les techniques les plus actuelles. Le ministre a par ailleurs insisté sur la nécessité de former des cadres de haut niveau dans le domaine des hydrocarbures pour permettre à l’Algérie de faire face à ses défis en vue de renforcer les capacités nationales de production.

« C’est grâce à ces cadres et techniciens de l’IAP que nous avons pu acquérir et produire par nos propres moyens et contribuer au développement de ce pays », a-t-il souligné.

Allant plus loin dans ses explications, le ministre a estimé regrettable que la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, accuse un aussi grand retard dans le domaine des nouvelles technologies, avant d’ajouter que ces dix dernières années, les technologies utilisées dans le domaine des hydrocarbures ont connu une évolution spectaculaire. « Nous, nous sommes loin. Nous avons pris du retard », a-t-il reconnu.

A ce titre, le ministre a relevé qu’un retard par rapport à la formation des cadres du secteur, dans les domaine de l’ingénierie pétrolière, dans l’industrie des hydrocarbures, dans le raffinage, la liquéfaction et surtout dans la pétrochimie est toujours enregistré. Il déplorera dans ce contexte le fait que le groupe Sonatrach a un retard énorme à rattraper dans le domaine de l’industrie pétrochimique. « Il n’est pas admissible que 50 ans après l’indépendance, nous ne soyons pas capable de dessiner nous-mêmes et de faire le design d’une unité de réinjection ou d’installation d’une raffinerie », a-t-il ajouté. Selon lui, il n’est pas normal que l’Algérie n’ait pas son engineering national.

Il a rappelé dans ce sillage que durant son voyage au Brésil, il a constaté que ce pays a fait des avancées fantastiques dans le secteur de l’industrie pétrolière, y compris dans le domaine de la maîtrise de la technologie. Une situation qui, selon lui, ne doit rien au hasard puisque ce pays déploie d’énor-mes moyens pour la formation et la mise à niveau des personnels.

Le ministre a précisé que ces efforts ont porté leurs fruits puisqu’ils ont permis au Brésil de devenir l’un des leaders mondiaux dans le secteur du forage. Il soulignera enfin, le fait que les défis qui attendent le secteur des hydrocarbures en Algérie aujourd’hui, ont trait à la maîtrise des nouvelles technologies, au renouvellement des réserves de l’Algérie en hydrocarbures et à l’inten- sification de l’activité exploration ainsi que l’optimisation de l’exploitation des gisements d’hydrocarbures.

« Le moment de compter sur nos propres moyens est arrivé. Si on ne compte pas sur nos capacités, on n’avance pas », a-t-il conclu. Le P-DG de Sonatrach, M. Noureddine Cherouati, a souligné pour sa part la nécessité pour l’IAP de retrouver sa vocation initiale, celle de formation de cadres spécialisés.

Il a indiqué à ce propos que l’IAP changera de statut pour pouvoir répondre à un besoin pressant dans l’industrie des hydrocarbures, celui d’améliorer la qualité des cadres spécialisés de la compagnie nationale.

Makhlouf Ait Ziane