Le marché pétrolier mondial « est actuellement équilibré », a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Energie et des mines M. Youcef Yousfi, soulignant, néanmoins, que le monde a besoin, à terme, d’environ 30 millions de barils par jour (mbj) de plus pour assurer la stabilité des cours.
« Les prix du pétrole sont le résultat de l’équilibre entre l’offre et la demande au niveau mondial. Cet équilibre pour le moment est là. (…) », a déclaré le ministre à la presse en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Afin de maintenir cet équilibre, ajoute M. Yousfi, « il faut inciter les investissements (dans) l’exploration et la production pour le long terme. Le monde a besoin d’ici une dizaine d’années de quelque chose comme 30 millions de barils jour supplémentaires pour remplacer les gisements anciens qui sont en train de décliner et pour réponde à la demande ».
« Pour encourager les investissements, il faut que le (prix du) pétrole reste à un niveau à peu près identique à celui qu’on connaît aujourd’hui », aexpliqué M.Yousfi, qui estime que la conjoncture économique mondiale actuelle aurait un impact négatif sur les prix et la demande en pétrole. « Il n’est pas malheureusement impossible que les crises de la dette en Europe et les crises financières qui ont suivi aient des répercussions sur l’activité économique et donc sur la demande en pétrole. Dans ce cas-là, il n’est pas à exclure malheureusement que ça a un effet sur les prix du pétrole », a-t-il indiqué sur ce point.
Interrogé par ailleurs sur la perception de la fiscalité pétrolière, qui a fait l’objet d’un rapport de la Cour des comptes, le ministre a tenu à souligner qu’ »il n’y a aucun problème » à ce sujet.

« S’il y a quelque chose sur la transparence dans la fiscalité pétrolière, toutes les institutions de l’Etat sont présentes, nous souhaitons qu’il y ait un travail en commun entre le ministère des Finances, la direction des impôts et les entreprises de Sonatrach sans aucune difficulté