Youm El Ilm : Tous contre l’ignorance !

Youm El Ilm : Tous contre l’ignorance !

En effet, l’Algérie a opté, au lendemain de l’indépendance, à la démocratisation de l’enseignement, et ce, à travers tout le territoire national. L’école a gagné même les villages les plus reculés qui n’ont pas été en marge de cette révolution contre l’ignorance et l’illettrisme.

En fait, la volonté, voire la détermination de l’Etat de réhabiliter le savoir, s’est caractérisée par la généralisation de l’éducation à toutes les couches de la société, filles et garçons, qui ont aujourd’hui la possibilité de poursuivre des études poussées et se spécialiser dans des domaines et des sciences très pointus. L’Algérie a toujours défendu le droit de l’enfant à l’école et va jusqu’à prévoir des sanctions contre les parents qui manquent à l’obligation de scolariser leurs enfants dès l’âge de 6 ans, et ce, jusqu’à 16 ans, correspondant à une scolarisation obligatoire de 9 années qui est un droit consacré par les textes fondamentaux du pays. Ce droit est concrétisé par la généralisation de l’enseignement obligatoire et par la garantie de l’égalité des chances en matière de conditions de scolarisation et de poursuite des études après. Mieux encore, l’État veille, en collaboration avec les parents, à l’application de ces dispositions, et tout manquement des parents ou des tuteurs légaux les exposent à une amende allant de cinq mille à cinquante mille dinars. L’Algérie a adopté des programmes en vue de garantir et de maintenir l’obligation et la gratuité de l’enseignement, et surtout surmonter les obstacles qui entravent la scolarisation des enfants, notamment les filles. Aujourd’hui, les résultats parlent d’eux-mêmes, puisqu’on arrive à la scolarisation de 97% des enfants en âge d’aller à l’école et 75% des enfants fréquentent le préscolaire. Par ailleurs, cet intérêt pour le savoir est confirmé par la mise en place d’une stratégie nationale d’alphabétisation, adoptée en 2007, qui vise à réduire ce taux à moins de 10% à l’horizon 2015. Cette dernière, s’appuyant sur un plan décennal, a permis d’inscrire 60.000 analphabètes en classe d’alphabétisation durant la seule année de 2009 et l’on table sur l’inscription de 90.000 analphabètes par an entre 2010 et 2015. Les pouvoirs publics affichent désormais une volonté manifeste d’éradiquer l’analphabétisme d’ici à 2016. Il s’agit de réduire de moitié ce fléau qui touche six millions d’Algériens. Combattre l’ignorance n’est plus un vain mot, puisqu’aujourd’hui, aux efforts des pouvoirs publics viennent s’ajouter les actions de l’Office national d’alphabétisation et l’association Iqraa qui œuvrent pour freiner l’analphabétisme et partant, faire valoir le savoir et créer une société tournée vers le progrès.



Samia D.