Youcef yousfi : «Notre industrie se porte bien»

Youcef yousfi : «Notre industrie se porte bien»

Ce jeudi, Youcef Yousfi, ministre de l’industrie, a consacré sa visite dans la wilaya d’Oran à un seul point en se rendant à Bethioua pour l’inauguration officielle de l’extension du complexe sidérurgique DRI, aciérie et laminoirs du groupe turc de droit algérien «Tosyali Iron and Steel Industry Algérie».

L’occasion pour le ministre de déclarer : «Comme vous le constatez, l’industrie algérienne s’enrichit de jour en jour et se renforce. Les gens qui ont dit que l’Algérie n’a rien produit et que l’industrie algérienne est faible, on voit bien que ce n’est pas vrai.»

Pour le ministre, le projet du complexe Tosyali est l’une des réalisations du président Bouteflika rentrant dans le cadre du renforcement de l’industrie algérienne qui se porte bien aujourd’hui, dit-il. «Bientôt vous verrez également la production dans le secteur de l’industrie du textile ainsi qu’une réalisation grandiose qui équivaut à l’importance de ce complexe Tosyali», dira avec assurance Youcef Yousfi.

Concrètement, le ministre a procédé à l’inauguration de l’usine de production qui réalisera dans un premier temps près de 2,5 millions de tonnes d’acier liquide et ce, à partir de minerai de fer. Une matière première importée, dira le président du conseil d’administration de Tosyali, M. Fuat Tosyali, en réponse à une question du ministre sur l’origine de cette matière première «de l’Ukraine et Venezuela», dit-il pour le démarrage ; mais à partir du mois d’octobre «nous allons vous inviter pour inaugurer l’usine de DRI et ensuite l’usine de pelletisation».

Face à l’exposé des représentants de Tosyali concernant les projets des extensions du complexe et ceux en cours de réalisation, le ministre a exprimé son intérêt de connaître la capacité de production de tout le complexe.

A cela, le directeur de Tosyali dira : «la capacité du complexe sera de 6,5 millions de tonnes produits finis d’ici deux années.» Une fois tout le complexe réceptionné il représentera, dira l’intervenant, l’un des plus grands des plus importants au monde et même des plus compétitifs, dit-il.

Pour information, la capacité de production de l’usine par produit est comme suit : 4 millions de tonnes de Pellet ; 2,5 millions de tonnes de DRI ; 3,5 millions de tonnes d’acier liquide (dont 2,5 millions de tonnes à partir de minerai de fer et 1,2 million de tonnes à partir de ferraille).

Ainsi que 3 millions de tonnes de rond à béton ; 600 000 tonnes de fil machine et 500 000 tonnes de tube. Le montant total des investissements s’élève à 2,25 milliards de dollars. La question de l’emploi a bien évidemment été abordée et l’on saura que le complexe emploie pour l’heure 3700 personnes et va arriver à 4500 d’ici la fin de l’année pour atteindre les 6500 à la fin de l’extension.

En évoquant le chiffre d’affaires réalisé en 2017 et qui est de l’ordre de 140 milliards de dinars, le représentant turc précise : «on a substitué plus de 100 milliards de dinars d’importation.» Précisant que cette année il sera de 180 milliards de dinars et atteindra d’ici l’année prochaine, avec la réception des extensions, le chiffre d’affaires qui dépassera les 220 milliards de da.

Alors que le directeur de Tosyali affirme que la formation des cadres algériens est en bonne voie et que d’ici 4 à 5 ans ils seront même capables de créer leur propre PME et usine, le ministre exprime une priorité : «Il faut axer sur la formation des techniciens supérieurs c’est ce qui nous manque, non seulement pour ce complexe mais pour d’autres unités sidérurgiques.»

Dans une brève déclaration à la presse à l’issue de la visite, le ministre de l’industrie s’est dit fier d’inaugurer une telle extension de l’usine. «Avec la production de ce complexe et de ceux d’El Hadjar et Bellar il est possible que d’ici la fin de l’année nous assurerons les besoins du marché algérien concernant le fer utilisé dans la construction et nous pourrons commencer à réfléchir à l’exportation.»

A une question sur la relance de la productivité du complexe El Hadjar, le ministre dira que d’ici deux ans et demi à trois ans, le complexe d’El Hadjar retrouvera toute sa force, insistant fermement qu’à présent le complexe est à 100% algérien et ne connaît aucune privatisation.

A. B