Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, n’a pas écarté d’éventuelles coupures d’électricité durant cet été, en raison de la forte demande qui caractérise cette saison.
«Sonelgaz a pris toutes les précautions pour satisfaire les besoins du marché national et des citoyens en électricité durant l’été où la demande est très forte», a affirmé jeudi, le ministre en marge d’une séance plénière de l’APN. Avec cette déclaration, Youcef Yousfi contredit tout simplement le président-directeur général de la Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, qui avait souligné récemment qu’«il n’y aura pas de délestage dans le nord du pays». «Les régions du Nord du pays n’ont pas de problème en matière d’électricité, notamment cet été, ce ne sera malheureusement pas le cas pour le Sud», avait précisé le P-DG de Sonelgaz. Le ministre a imputé l’accroissement de la demande sur l’énergie électrique durant l’été à «l’utilisation intensive des appareils de climatisation dans les foyers».
«Sonelgaz entreprend des investissements pour assurer un équilibre entre la demande et l’offre», a déclaré le ministre, soulignant que la consommation d’électricité en Algérie augmente en été plus que l’hiver.
Sur un autre chapitre, Youcef Yousfi, a affirmé que taux de couverture de la capitale en gaz naturel est estimé actuellement à 53%, a-t-il souligné, précisant que la moyenne nationale était de 46%. «L’objectif escompté était la couverture de la wilaya d’Alger à hauteur de 74%, après l’achèvement des programmes de raccordement en gaz de ville en cours actuellement dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014», a soutenu le ministre. A une question sur la participation de l’Algérie au projet d’énergie solaire
«Desertec», le ministre a indiqué que l’Algérie exigeait «la participation à l’investissement dans les équipements d’énergie solaire en Algérie, que ce soit pour le marché national ou pour l’exportation». La partie algérienne, a poursuivi le ministre, veut que la partie européenne ouvre son marché mais «l’Europe a une loi qui ne lui permet pas jusqu’à présent d’ouvrir son marché».
«Nous négocions avec eux (les responsables du projet Desertec). S’ils veulent que nous développions et exportions nous-mêmes l’électricité (vers l’Europe) ils doivent ouvrir leur marché», a affirmé le ministre. Concernant les investissements étrangers dans le domaine de l’énergie, le premier responsable de l’énergie et des mines a indiqué que la Grande-Bretagne compte investir 100 milliards de livres sterling dans la production de l’électricité au cours de la prochaine décennie, notamment à travers la construction de 8 nouvelles centrales nucléaires. «Environ un quart de la capacité de production d’énergie du Royaume-Uni va disparaître à la fin de cette décennie avec la fermeture des anciennes centrales nucléaires. Le programme pour remplacer cette production, va nécessiter des investissements de plus de 100 milliards de livres au cours de la prochaine décennie», a déclaré le ministre.
Le gouvernement britannique a confirmé une liste de huit sites qu’il juge adaptés pour recevoir la nouvelle génération de centrales en 2025. Les nouveaux réacteurs seront conçus pour maintenir la production de l’électricité, après la fermeture progressive des anciennes centrales datant des années 60-70, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre selon les normes fixées par l’UE. H. L.