Yennayer à Tipasa : Une fête familiale pour les «Ichenouiyene»

Yennayer à Tipasa : Une fête familiale pour les «Ichenouiyene»

La célébration de Yennayer, le nouvel an berbère qui correspond à l’année 2960, chez les familles chenouies de la région de Tipasa est un rituel auquel on se consacre les 12 et 13 janvier de chaque année avec à la carte un menu spécial et une soirée où les personnages des contes et légendes fantastiques règnent en maîtres.

Le passage à la nouvelle année représente pour les habitants du Chenoua (Ichenouiyene) une date importante en ce sens que les familles la préparent pendant toute une semaine, à partir du 1er janvier, en procédant au chaulage des maisons, et en parsemant les entrées de la demeure, la veille de la célébration, de diverses plantes récoltées sur site pour parfumer d’une part et éloigner les «ondes négatives» quelles soient liées à des maladies ou aux «mauvais esprits» errants, selon les croyances locales, d’autre part.

C’est une fête familiale, par excellence, mais aussi celle des enfants qui reçoivent leurs petits paniers de victuailles et de sucreries pour aborder symboliquement le nouvel an dans les meilleures conditions.

Le rituel du cœur de palmier nain, parfait symbole de Yennayer dans la région du Chenoua, que les enfants et leurs parents vont ramasser est aussi consacré durant cette journée, et les plus chanceux seront ceux qui découvriront une forme de cœur à l’intérieur de ce fruit très prisé par les Chenouis.

Le sacrifice du coq, qui agrémente le plat traditionnel de couscous ou de berkoukess, accompagné de boulettes confectionnées à base de céréales et de diverses plantes et épices , de crêpes et de galettes spéciales nouvel an , est une tradition qui se perd peu à peu laissant la place à l’achat d’un poulet, pour faire dans la simplicité.

Le mouvement associatif local veille à préserver ces traditions qui sont prises en charge par les responsables locaux de la culture qui ont, eux aussi, concocté un programme de festivités de trois jours, dans les locaux de la bibliothèque de Tipasa, qui s’est clôturé hier soir par des chants de troupes locales et la déclamation de poèmes, après la dégustation de plats locaux exposés à l’occasion de cette fête nationale.