YENNAYER 2968 à BENI SNOUS (TLEMCEN) : Sous le signe du renouveau

YENNAYER 2968 à BENI SNOUS (TLEMCEN) : Sous le signe du renouveau

La célébration de Yennayer 2968, instituée fête nationale le 12 janvier, revêtira cette année un aspect tout à fait particulier à Béni Snous, région située à 40 km au sud de Tlemcen, qui a conservé jalousement ses coutumes et traditions acquises tout au long de l’histoire de cette tribu berbère. De nombreux visiteurs sont attendus pour participer à l’évènement ponctué du fameux carnaval Ayred. L’écrivain et enseignant universitaire Mohamed Saridj, originaire de Béni Snous, qui a consacré de nombreux ouvrages à la symbolique de Yennayer indique que “cette fête commémore, d’après moins l’histoire que la légende, la victoire en l’an 950 avant J.-C. du roi numide Chachnak sur les troupes de Ramsès, le pharaon vénéré et déchu qui voulait coloniser la péninsule septentrionale de l’Afrique du Nord pour profiter de ses richesses agricoles et son cheptel”. Selon Dr Saridj, “cette manifestation annuelle de Béni Snous est unique en Algérie, avec celle de Laghouat. Elle commence pendant la nuit du 9 janvier pour s’achever trois jours plus tard. Tout le village de Béni Snous est alors en fête. Les murs des maisons sont repeints pour accueillir le nouvel an et le renouveau attendu. Les meilleurs plats sont préparés à cette occasion, mijotés à base de fèves et de raisins secs ou de piments rouges, ainsi que les gâteaux traditionnels comme “tbiqat qraqcha”, les crêpes ou les beignets agrémentés de figues sèches ou de dattes. Toutes ces activités sont menées sous le sceau de “l’ouzia”, qui est un symbole culturel de partage et de reconnaissance”.