Yémen: importants progrès dans les discussions sur l’échange de prisonniers

Yémen: importants progrès dans les discussions sur l’échange de prisonniers

 Le gouvernement yéménite et les rebelles Houthis ont accompli « d’importants progrès » à la suite de trois jours de pourparlers à Amman sur la question de l’échange de prisonniers, a indiqué vendredi l’ONU.

Les deux belligérants « ont fait d’importants progrès concernant l’avancée du processus de libération » des prisonniers dans le Yémen en guerre, selon un communiqué du bureau de l’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths.

Au cours de cette réunion débutée mardi sous l’égide de l’ONU et axée sur des questions « techniques », les participants ont « fourni davantage d’informations sur le statut des personnes figurant sur la liste des prisonniers », a-t-il précisé.

Ils ont aussi confirmé leur « engagement pour la libération de tous les prisonniers et détenus, disparus, les personnes détenues arbitrairement ou ayant subi des disparitions forcées », d’après la même source.

L’échange des prisonniers entre les deux camps ennemis fait partie des mesures de confiance adoptées dans le cadre d’un accord conclu avant les pourparlers tenus en décembre en Suède.

Le pouvoir et les rebelles s’étaient déjà réunis en janvier dans la capitale jordanienne où ils avaient soumis aux médiateurs de l’ONU la liste des captifs dont ils souhaitaient la libération.

Des représentants des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargé de superviser la mise en application de l’accord, participent aux discussions.

Fin janvier, les rebelles, soutenus par l’Iran, ont libéré un premier prisonnier, un soldat saoudien, dans le cadre de l’accord conclu avec les forces progouvernementales appuyées par une coalition militaire sous commandement saoudien. La coalition a par la suite relâché sept Houthis.

Le conflit au Yémen a fait quelque 10.000 morts, en majorité des civils, depuis l’intervention militaire saoudienne en mars 2015, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des groupes de défense des droits humains affirment néanmoins que le nombre de morts est largement supérieur, certains citant un chiffre cinq fois plus élevé.