Quatre soldats ont été tués et un cinquième blessé dans une embuscade tendue mardi à l’aube par des hommes armés dans la province d’Abyane dans le sud du Yémen, a annoncé une source au sein des services de sécurité.
L’attaque a visé un barrage tenu par ces soldats aux premières heures de la journée, a précisé cette source à l’AFP.
Cette nouvelle attaque, sur fond de violences politiques dans le sud du Yémen, où certains appellent à la séparation d’avec le nord, porte à 43 au moins le nombre de morts depuis le début des troubles fin avril.
Le site internet du ministère de la Défense, Sep26.net, a précisé que l’attaque avait été lancée par dix hommes armés parmi des « saboteurs et des hors-la-loi », terme utilisé pour désigner les activistes sudistes qui veulent en finir avec l’union du nord et du sud proclamée en 1990.
Il a ajouté que les assaillants ont été pris en chasse par les forces de sécurité. Des sources locales ont indiqué à l’AFP que les assaillants sont des partisans de Tarek al-Fadhli, l’un des animateurs des revendications sudistes, encerclé dans sa résidence à Jinzibar, chef lieu de la province d’Abyane.
Les autorités exigent de Tarek al-Fadhli, un jihadiste qui a épousé la cause des sudistes de se rendre ou de quitter le pays, selon ces proches.
Le 23 juillet, seize personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans des accrochages entre partisans de Tarek al-Fadhli et policiers à Jinzibar.
Le sud est en ébullition depuis plusieurs mois sur fond de revendications politiques et sociales, ses habitants estimant faire l’objet de discriminations de la part des nordistes et de ne pas bénéficier d’une aide économique suffisante.