Le milieu de terrain de l’équipe nationale, Hassan Yebda, était à Athènes la semaine dernière pour négocier son transfert à l’Olympiakos. C’est un agent de joueur marocain, établi en Grèce, qui nous l’avait affirmé hier.
Ce même agent, très proche des présidents de clubs de la capitale grecque, nous affirma que l’Olympiakos est à la recherche d’un milieu de terrain défensif. Le profil établi par l’entraîneur espagnol colle parfaitement à celui de Hassan Yebda. «Je sais que l’Olympiakos cible un milieu défensif grand de taille à la Patrick Vierra. Le joueur qu’ils veulent engager devrait être capable d’effectuer convenablement son travail défensif et aussi plonger en attaque et construire le jeu. Le nom d’Yebda a circulé ici à Athènes pendant un moment et puis, plus rien. Certains dirigeants de l’Olympiakos m’ont dit qu’il n’a jamais été question de recruter Hassan, d’autres, par contre, m’ont affirmé que les deux parties n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente. Ils ont même dit que le joueur s’était déplacé la semaine dernière à Athènes, a rencontré les responsables du club, mais la proposition de l’Olympiakos ne les avait pas emballés, son frère et lui. Je ne voulais pas en savoir plus, parce que les responsables de l’Olympiakos s’étaient montrés très méfiants», nous dira notre source. On ne connaît pas les raisons qui ont poussé Hassan à ne pas donner suite à l’offre du club champion de Grèce, au du moins pour le moment, mais la raison la plus envisageable est que les responsables de l’Olympiakos auraient voulu profiter de sa situation pour l’avoir à un prix bas.
Pour les clubs, la période des soldes approche !
On appelle les derniers jours avant la clôture du mercato «La période des soldes». Beaucoup de clubs attendent les 10 derniers jours pour s’abattre sur des joueurs qui sont bons mais, pour une raison ou une autre, sont restés sans club. Leur cote baissera à mesure que le 31 août approche, leurs agents n’ont plus le temps d’attendre ni de carte à jouer. Le joueur, lui, est pressé de trouver un club de peur de rester sans club, il exerce ainsi une pression sur son agent et fait des concessions sur le plan financier. Yebda n’en est pas encore là, mais il y va directement. A 12 jours de la date butoir de la fin de la période des transferts, l’Algérien n’a pas encore trouvé un club qui réponde à ses exigences sportives et financières. Si cette situation perdure, il serait possible que Yebda soit obligé de revoir ses exigences à la baisse au même titre que son club d’ailleurs, le Benfica Lisbonne. C’est-à-dire vendu pour un prix très en dessous de ce qui devrait être le sien.
Le Benfica pourrait ne pas avoir un autre choix que de lui offrir sa libération
Si jamais ceci se produit, Hassan ne serait pas le seul perdant dans cette affaire, puisque son club, le Benfica de Lisbonne, aussi perdra. Rui Costa, directeur sportif du club, sera confronté à trois choix difficiles. Le premier est d’offrir la libération au joueur pour éviter au club de le payer la saison prochaine (presque 1 million €). Le deuxième est de baisser le prix de sa libération pour que les clubs qui ont fait marche-arrière, à cause de ça, reviennent. Le troisième est qu’il continue à faire confiance à leur politique avec le risque de se retrouver avec un joueur dont l’entraîneur n’en veut pas et qu’ils seront obligés de payer un salaire qui n’est pas des moindres et qui avoisinerait les 100 000€/mois jusqu’en juin 2012.
A. M.