A 26 ans, Hassen Yebda s’apprête à vivre son premier Mondial, avec l’Algérie. Un moment unique pour le milieu de terrain de Benfica qui a déjà brillé avec le maillot des Bleuets. Confessions d’un natif du 94 qui sait aime rappeler d’où il vient.
France-Soir Pensez-vous que les Fennecs ont un coup à jouer dans cette Coupe du monde ?
Hassen Yebda. Bien sûr. On est tous conscient qu’on va disputer une Coupe du monde et qu’on va devoir se donner à 250 %. Le premier match sera très important. Il faudra l’aborder sereinement pour espérer l’emporter.
F.-S. L’Algérie a connu une préparation difficile avant le Mondial…
H. Y. On a beaucoup travaillé et c’est vrai qu’on a connu quelques difficultés. Notamment ce match amical contre l’Irlande (défaite 3-0). Mais la vérité ce sera pendant cette Coupe du monde. La vérité ce sera contre l’Angleterre, la Slovénie et les Etats-Unis.
F.-S. Vous avez porté le maillot des Bleuets. Comment vivez-vous cet appel avec les Verts ?
H. Y. J’ai fêté ma première sélection avec l’Algérie lors du match contre le Rwanda (11 octobre 2009, NDLR). Tout s’est bien passé : on s’est qualifiés pour le Mondial, on a fait une belle Coupe d’Afrique. Pour moi, c’est une grande fierté que de jouer pour la sélection algérienne. Je vais être honnête avec vous : jouer pour l’Algérie est le meilleur choix que j’aie fait dans carrière. Parce que c’est le choix du cœur.
F.-S. Que vous inspire l’équipe de France ?
H. Y. Elle possède de supers individualités mais c’est clair qu’il y a quelques problèmes dans le jeu. Lors de leur dernier match contre la Chine, ils ont surtout manqué de réussite.
F.-S. Quelle idée vous faites-vous de votre premier adversaire : la Slovénie ?
H. Y. J’imagine une bonne équipe, physique, avec de gros gabarits. Une formation défensive. Ils se sont quand même qualifiés contre la Russie. On s’attend donc à un match difficile.
F.-S. C’est une équipe dont on parle peu et qu’on connaît peu…
H. Y. C’est vrai mais on possède un staff qui s’occupe de superviser nos adversaires et qui vous nous renseigner sur eux. On va faire beaucoup de vidéo, pour se faire une idée de cette Slovénie.
F.-S. Vous prenez de plus en plus d’importance dans le dispositif de Rabah Saadâne…
H. Y. Je me sens bien. J’essaie de tout donner quand je suis sur le terrain et c’est ce qui compte le plus pour moi. Après, le coach fait ses choix et si ça me permet d’avoir un rôle important, je suis content et je suis fier, parce que c’est l’Algérie.