Yebda chez Luis Attaque «L’ambiance à Naples me rappelle Alger»

Yebda chez Luis Attaque «L’ambiance à Naples me rappelle Alger»
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Hier après-midi, lors de l’émission quotidienne Luis Attaque de la radio RMC qui passe de 16h à 18h, Hassan Yebda est intervenu en direct de Naples.

Cette émission est animée par Luis Fernandez et le journaliste Florian Genton,…… accompagné par le consultant Ali Benarbia qui intervient comme à chaque fois du Qatar. Ces derniers ont consacré un peu de temps de leur deuxième partie d’émission au football algérien. Compétition vous rapporte tout ce qui a été dit en interview croisée.

– Luis Fernandez : Parlez-nous un peu de votre équipe, Naples ?

– Hassan Yebda : C’est vrai que les gens sont un peu restés sur le Naples de Diego Maradona avec tout ce qu’il a pu faire justement en remportant deux fois le championnat (Scudetto). Ce n’est pas rien. Aujourd’hui, le club est toujours aussi grand. Les supporters sont toujours là derrière nous, c’est extraordinaire.

– Ali Benarbia : Comment avez-vous pu aussi vite vous adapter dans cette équipe ?

H. Y. : Quand je suis arrivé ici, c’était un petit peu difficile. Je suis arrivé blessé et je n’avais pas fait la préparation physique avec Benfica. Je suis arrivé au mois de septembre, l’entraîneur et les joueurs m’ont tout de suite aidé pour bien rentrer dans le groupe. Je pense que c’est grâce à eux que j’ai réussi à m’intégrer aussi vite.

– Luis Fernandez : On parle toujours de Maradona à Naples ?

H. Y. : Oui, bien sûr. Il est toujours dans la tête des Napolitains. Quand on va au stade, il y a ses photos, des drapeaux ou écharpes Maradona… On parle toujours de ça.

– Ali Benarbia : Comment voyez-vous le championnat italien maintenant que vous évoluez là-bas ?

H. Y. : J’ai eu la chance de connaître le championnat français, anglais, portugais… et aujourd’hui italien. Après les avoir tous vus, je pense que le championnat italien est le plus complet, parce qu’il y a de tout : technique, tactique et physique. C’est vrai que le Calcio avait une image fondée sur le tactique…

– Ali Benarbia (l’interrompant) : Même en déclin… et vous pouvez nous dire que c’est toujours le haut niveau ?

– H. Y. : Evidemment que le championnat italien est à un haut niveau. On voit que la Juventus n’est pas dans les trois-quatre premiers du classement. Mais il y a vraiment beaucoup de clubs où ça joue vraiment au ballon.

– Florien Genton : Et tactiquement, c’est vraiment différent de ce que vous avez connu à Portsmouth ou à Benfica ?

– H. Y. : C’est vraiment différent. J’ai été un peu déboussolé au départ. J’ai connu ça avec mon ancien entraîneur au Benfica.

– Luis Fernandez : Dites-nous pourquoi ?

– H. Y. : Parce qu’on travaille tous les jours tactiquement, ça change beaucoup, cela a été difficile pour moi au début, mais j’ai réussi à m’y habituer. Aussi, l’entraîneur Walter Mazzarri m’a bien pris sous son aile et il m’a dit qu’il fallait être patient et que petit à petit les choses rentreront dans l’ordre.

– Ali Benarbia : Le dernier match (*) a été chaud jusqu’à la fin ?

– H. Y. : Oui, on s’est imposés 2-0 contre Bologne, c’est une bonne chose. On arrive à gagner des matchs malgré le fait qu’on ne fasse pas une grosse prestation, c’est ce qui est bien cette saison.

– Luis Fernandez : Un mot sur les trois lascars : Cavani, Lavezzi et Hamšík ?

– H. Y. : Avant cela, il y a l’aspect homme. Ils sont très gentils et humbles. Ce sont des joueurs qui travaillent beaucoup à l’entraînement. Ils sont techniques, ils courent vite et sont aussi très adroits devant le but. Ils ont tout pour faire une grande carrière.

– Florian Genton : Lavezzi ne peut plus se promener dans la rue sans être sollicité. C’est un peu le nouveau Maradona ?

– H. Y. : Les gens ici l’appellent le nouveau Maradona par rapport à certaines ressemblances avec Maradona. Il est petit, vif, technique… En plus de cela, il est Argentin, donc, oui c’est sûr, quand il sort dans la rue, ça fait toujours embouteillage et les gens le sollicitent.

– Florian Genton : Et le public napolitain au stade de Stadio San Paolo ?

– Ali Benarbia : Ça ressemble un peu au public algérien, non ?

– H. Y. : Oui, exactement, le public ressemble à celui des Algériens. Les Napolitains ont la même vie que celle des Algériens. En plus la ville de Naples ressemble à Alger. Avec la ferveur qu’il y a aux alentours de ce stade, les gens réagissent comme les Algériens. Justement, ils se donnent à fond pour leur club. Ils vivent pour leur club, c’est extraordinaire.

– Ali Benarbia : Je voyais très mal l’Algérie se qualifier avant, mais il y a eu un revirement de situation grâce à votre victoire face au Maroc, en plus de la défaite de la Centrafrique ?

– H. Y. : Avant ce match contre le Maroc, c’était très difficile pour nous, on avait fait de mauvais résultats à l’extérieur et à domicile, on se devait de gagner cette bataille. Tout le monde pensait que les Lions de l’Atlas allaient gagner. Finalement, on a réussi à faire ce qu’il fallait pour emporter les trois points.

– Ali Benarbia : Avant cette rencontre, comment avez-vous senti vos coéquipiers ?

– H. Y. : Pendant la semaine qu’on a passée ensemble, tous les joueurs étaient sereins. Chacun de nous savait ce qu’il avait à faire. Le coach (A. Benchikha) nous a bien fait travailler à l’entraînement et on a bien réussi à reproduire la même chose sur le terrain et à marquer dès le début du match. Après, on avait peur de produire du jeu, on a adopté cette tactique défensive pour préserver le score.

– Ali Benarbia : Vous les avez gagnés dans les duels…

– H. Y. : C’était un derby. On sait très bien que ce genre de match se joue beaucoup au niveau des duels gagnés. Je pense qu’on a remporté plus de duels qu’eux.

– Luis Fernandez : Vous avez tiré des penalties durant cette semaine à l’entraînement ?

– H. Y. : Oui, c’est l’entraîneur qui m’a demandé de les tirer (sourire). Donc, voilà.

(*) : 32e journée Serie A, Naples a remporté le match à Bologne (2-0).

Hassan récompensé par un sabot !

De retour de Bologne où il avait contribué au succès (2-0) arraché par les gars du sud de l’Italie, Hassan Yebda a eu le malheur de constater une mauvaise surprise non loin de sa maison sur les hauteurs de la ville de Naples. En effet, la police municipale lui a fixé un sabot sur l’une des roues de sa voiture qu’il a stationnée dans un parking proche de sa maison, ce qui a grandement contrarié le joueur algérien. La presse italienne, qui a rapporté l’information, a préféré traiter ça avec humour, en écrivant qu’Yebda pouvait bien être récompensé d’une meilleure façon, lui qui ne cesse d’épater les observateurs par son talent qui a contribué à la seconde place au classement de Serie A occupée actuellement par Napoli.