Dans un entretien qu’il a accordé à Radio-Marte, l’international algérien de Naples, Hassen Yebda, revient sans ambages sur sa première saison en Italie, ses ambitions avec Naples, ses chances de gagner le scudetto et bien d’autres révélations croustillantes les unes que les autres que l’Algérien a racontées avec un humeur sympa qui n’enlève rien au charme du joueur connu pour être bagou, à la limite plaisantin, si bien qu’il s’est laissé à une promesse osée de teindre sa crête qui coiffe le haut de son crâne en bleu si par bonheur Naples réussissait à remporter le titre. «La crête bleue pour quelque chose d’important ? Pourquoi pas, nous verrons», a-t-il promis avec audace.
«Il reste encore six matchs, concentrons-nous sur l’Udinese !»
Il s’est refusé de parler du titre au Buteur lors du dernier entretien publié de lui sur ces mêmes colonnes, Hassan Yebda est resté fidèle à son principe de ne pas penser au titre dès lors qu’il reste encore «sept batailles» à mener. «Rien n’est encore joué. Il reste encore six matchs à jouer. Nous sommes deuxièmes au classement, mais la saison n’est pas encore terminée», rappelle-t-il, non sans être bagou en éloges à l’égard de l’Udinese que Naples recevra au San Paolo lors de la prochaine journée. «C’est une bonne équipe qui pratique de plus est un beau football, il faut s’en méfier. C’est la raison pour laquelle nous ne voulons pas penser à plus loin que demain. Toute notre attention est focalisée sur l’Udinese», assure l’Algérien.
«La différence avec le Milan AC ? Nous avons plus faim»
Si Hassan Yebda ne jure jamais que Naples va coiffer le Milan AC au poteau lors de cette dernière ligne droite, il n’en demeure pas moins qu’il dit que lui et ses coéquipiers ont un argument de taille à faire valoir. «Nous avons sans doute plus faim parce que nous n’avons jamais rien gagné jusqu’à maintenant», a confié non sans fierté «le grand blond».
«J’ai bossé comme un fou et accepté les décisions avant de m’imposer»
Hassan Yebda a par ailleurs raconté, non sans une passion certaine, son aventure avec Naples qu’il dit ne pas avoir été un long fleuve tranquille, même s’il en tire fièrement aujourd’hui une satisfaction légitime de l’issue sur laquelle elle a débouché. «Je suis venu début septembre avec quinze jours d’entraînement dans les jambes. D’autant que j’étais blessé à l’époque. J’ai dû patienter et travailler comme un fou. Je n’ai pas ronchonné à la tâche ni lorsque le coach établissait sa liste. Je l’ai respecté, car j’ai vite décelé chez lui les qualités d’un grand entraîneur. Il m’a mis à l’aise. Fait travailler durement. Je suis heureux de l’évolution des choses», a-t-il fait savoir. Ses proches amis ? Yebda dit s’être fait plein, même s’il reconnaît être plus proche de Zuniga. «Nous sommes toujours ensemble, c’est un grand ami. Mais j’ai de bonnes relations avec tout le monde. C’est qui est bien avec Zuniga, c’est qu’il trouve toujours le moyen de détendre l’atmosphère toujours après une défaite.»
«J’espère un but décisif avec Naples»
Le penalty qu’avait marqué Hassan Yebda d’une splendide Panenka en quarts de finale de la Coupe d’Italie face à l’Inter reste encore dans les mémoires. Le joueur, qui dit ne pas avoir savouré ça en raison de l’élimination survenue au bout, espère marquer son premier but décisif avec Naples. «Je n’en fais pas une fixation, mais ce serait bien de marquer un but décisif avec Naples avant la fin de la saison», espère-t-il.
«Avec Boateng, on parle tout le temps du titre»
Si le Milan AC reste pour Yebda le concurrent principal de Naples pour le titre, il n’en demeure pas moins qu’il compte un ami chez les Rossoneros, le Ghanéen Boeteng : «On est restés amis. On échange beaucoup lui et moi. On parle spécialement du titre. On se chambre beaucoup pour tout dire.»
«Je recommande à Naples Bougherra et Ziani»
Hassan Yebda pense, par ailleurs, que ses deux coéquipiers en sélection, Bougherra et Ziani, sont capables d’apporter beaucoup à Naples. La raison pour laquelle il n’a pas omis de les recommander à son club. «Si je devais recommander des joueurs au club, ce serait Bougherra et Ziani. Ce sont de grands joueurs. Ils peuvent beaucoup nous apporter», estime-t-il.
«La chaleur, la ville, la pizza…»
L’ex-joueur de Portsmouth ne se sent pas du tout dépaysé à Naples. «La chaleur, la ville et la pizza. J’adore ça ! C’est des choses qui me font attacher encore plus à cette ville.»