YEBDA : «Avec l’Algérie, je vais jouer l a vraie Coupe du monde »

YEBDA : «Avec l’Algérie, je vais jouer l a vraie Coupe du monde »

Il était l’un des meilleurs joueurs sur le terrain contre l’Egypte à Khartoum. Yebda s’est montré au public algérien qui l’a découvert amplement sous les couleurs nationales pour la première fois au Soudan, pour le match de barrage contre l’Egypte. Avant, il n’a joué que quelques minutes contre le Rwanda. Il est puissant, très tactique et surtout bon relanceur

Une qualification à la Coupe du monde historique, n’est-ce pas ?

Evidemment, je dirai quand même que c’était mérité, nous avons prouvé que nous sommes les plus forts. On avait même la possibilité d’en finir avec cette qualification en Coupe du monde bien avant, sans même jouer un match de barrage. Mais bon, quelles que soient les conditions et les circonstances, c’est nous qui allons participer au Mondial.

Vous rendez-vous compte que vous avez rendu la joie à tout un pays ?

Si on a fourni des efforts et si on s’est donné à fond pour cette qualification, c’est pour notre peuple et notre pays. Nous sommes très contents pour cette qualification, et plus contents aussi que notre pays soit toujours fier. Je tiens, justement, à remercier tout le public qui s’est déplacé à Khartoum pour nous soutenir et nous donner un coup de main. La qualification, c’est la moindre des choses qu’on devait lui rendre. Alors, il a tout le droit maintenant de faire la fête et d’être heureux.

Ce que les supporters algériens ont aimé le plus est que cette qualification ait été réalisée en face de l’Egypte…

Les supporters étaient formidables, mais pour nous la qualification était plus importante que l’adversaire. C’était malhonnête ce que

les Egyptiens ont fait avant, durant et après le match de la semaine dernière chez eux. On a prouvé, sur un terrain neutre, que nous méritions de participer au Mondial.

Comment avez-vous vécu le match ?

Pour être sincère, c’était un match très difficile à gérer, on n’avait pas le droit à l’erreur, mais surtout pas le droit de décevoir notre public qui s’est déplacé à Khartoum. Tout simplement, c’était un match barrage. On a réussi notre mission et c’est ce qui est le plus important.

Que ressentez-vous après cette qualification ?

C’est quelque chose de très exceptionnel, c’est quand même une réussite pour nous et ce n’est pas donné à n’importe quel pays d’être présent à la Coupe du monde. Notre joie est énorme, on n’a pas arrêté de faire la fête, cela prouve que nous sommes très contents. Vous avez assisté à la rencontre et vous avez vu l’extase et l’explosion de joie des supporters. Nous avons partagé cela avec eux, c’étaient des émotions fortes, très fortes.

Parlez-nous de cette première participation officielle avec l’EN, après avoir participé comme remplaçant contre le Rwanda ?

Il n’y avait aucun problème pour moi, je fais partie de cette équipe depuis un bon moment tout de même, et si je n’ai pas joué

d’autres matchs, ce n’est pas le plus important. Pour ce match, j’ai tenu à accomplir ma tâche convenablement. Contre le Rwanda, j’étais blessé. Mais après, j’étais prêt à jouer. Pour ce qui est de la rencontre contre l’Egypte, j’ai joué en milieu défensif, je n’ai pas trouvé de difficultés pour s’entendre avec mes coéquipiers.

Vous avez déjà brandi en U17 une Coupe du monde avec les Bleus, qu’est-ce que ça vous fait de jouer avec l’Algérie en Afrique du Sud la Coupe du monde2010?

L’Algérie c’est mon pays d’origine. Quand j’ai entendu l’hymne national, ça m’a fait chaud au cœur. Maintenant, je vais jouer la vraie Coupe du monde. Incha Allah, on va réaliser un bon parcours.

L’EN en 1982 a réalisé un parcours exceptionnel en gagnant deux matches face à la RFA et le Chili. Etes vous capables de réaliser un tel parcours ?

Tout le monde a vu qu’on a un bon groupe qui a montré de belles choses lors de ces éliminatoires. On a pu même rivaliser avec les gros ténors du continent. Alors, pourquoi ne pas réaliser un aussi bon parcours au Mondial. Je ne vous cache pas qu’on peut même gagner la Coupe du monde comme je l’ai fait avec les U17 français.

Avant la Coupe du monde, vous allez disputer la CAN en janvier prochain…

Bien évidemment, on était déjà qualifiés, avant le match de Khartoum, à la Coupe d’Afrique. On va se préparer pour être au top. Au niveau continental, il faut s’imposer, tout de même, pour au moins justifier notre qualification au Mondial. On sera tout de même des Mondialistes en coupe d’Afrique.

Qui souhaiterez-vous rencontrer dans votre groupe ?

Personnellement, je n’ai aucune préférence, on sera en coupe d’Afrique et on affrontera les équipes qui vont être tirées au sort. Le plus important est de réussir une bonne CAN et de représenter l’Algérie convenablement.

Comment jugez-vous l’équipe algérienne jusque-là ?

Amon avis, on est un groupe et une continuité dans le travail, on est solidaires entre nous, c’est ce qui est le plus important pour réussir. Mais dire si on est bien ou pas, ce n’est pas à moi de le dire. On travaille toujours davantage pour confirmer notre double qualification à la Coupe du monde et à la Coupe d’Afrique. Il faut qu’on soit à la hauteur de ces deux compétitions.

Si on a fourni des efforts et si on s’est donné à fond pour cette qualification, c’est pour notre peuple et notre pays. La qualification, c’est la moindre des choses qu’on devait lui offrir.»

A. I.