Yebda : «A la place de Mansouri, je n’aurais pas fait de telles déclarations»

Yebda : «A la place de Mansouri,  je n’aurais pas fait de telles déclarations»

Comme annoncé par nos soins, Hassan Yebda a été l’invité de l’émission télévisée Dzaïr Show, animée par Sofiane Dani. L’international algérien de Naples est revenu sur le plusieurs thèmes qu’il avait déjà abordés dans nos colonnes, à savoir le cheminement de sa carrière de footballeur, sur la Coupe du monde, sur le choix de défendre les couleurs de l’Algérie après avoir joué pour la France et sur les nouveaux défis avec Abdelhak Benchikha.

Questionné par l’animateur sur sa position par rapport aux déclarations incendiaires de Yazid Mansouri dans Le Buteur à l’encontre de l’ancien sélectionneur Rabah Saâdane, Yebda n’a pas voulu s’étaler sur le sujet, évitant soigneusement de prendre partie pour l’un ou l’autre.

«Est-ce que j’aurais fait pareilles déclarations ? Non, je ne les aurais pas faites, bien que je ne sois pas à la place de Mansouri et, donc, je ne peux juger si ce qu’il a dit est juste ou pas. Je n’ai pas été, comme lui, capitaine  d’équipe durant 7 ans pour ensuite ne pas jouer la Coupe du monde. Je ne peux donc pas me mettre à sa place. Il a certainement voulu se vider, exprimer ce qu’il ressentait après avoir été privé de jouer le Mondial. Ce qui est sûr, c’est que je me serais abstenu de faire ce genre de déclarations», a-t-il confié en substance.

«Saâdane utilise de vieilles méthodes comme Guy Roux»

Au sujet de Rabah Saâdane, Yebda s’est montré plutôt indulgent. «C’est lui qui m’a ramené en sélection nationale. C’est un entraîneur âgé et, dans son travail, il utilise de vieilles méthodes et il faut respecter cela. C’est un peu comme Guy Roux qui a toujours utilisé les mêmes méthodes tout au long de sa carrière», a-t-il affirmé pour le défendre. Dans ses propos, et suivant la maturité dont il a toujours fait preuve dans ses déclarations aux médias, le milieu de terrain de Naples s’est montré très mesuré envers tout le monde.

«L’erreur face à Slovénie est venue de Chaouchi, mais elle aurait pu venir de moi»

Revenant sur la Coupe du monde de l’Afrique du Sud, Yebda a formulé des regrets d’avoir gâché, avec les Verts, une bonne opportunité de faire quelque chose de grand. «Nous aurions pu faire mieux. Mieux, c’est de passer au second tour et même aller plus loin puisque, sur un match de 90 minutes, tout peut se passer. Nous avons raté la qualification lors du premier match, face à la Slovénie, où nous aurions dû nous montrer plus offensifs, comme face à l’Angleterre. Certes, l’erreur de Chaouchi nous a fait perdre, mais il ne faut pas l’incriminer seul car tout le monde peut commettre une erreur. J’aurais pu être la cause du but si j’avais fait une mauvaise passe pour un attaquant adverse.»

«J’ai quitté Benfica à cause de Javi Garcia»

Questionné sur la raison qui l’avait poussé à quitter, en 2009, Benfica, où il avait été élu meilleur joueur de la saison, pour rejoindre Portsmouth, Yebda a révélé s’être «senti très bien dans ce club, même durant la phase de préparation avec la désignation d’un nouvel entraîneur, Jesus, mais l’arrivée de Javi Garcia, milieu de terrain du Real Madrid, a fait que je ne faisais plus partie des plans de l’entraîneur, ce qui m’avait poussé à partir». Et de préciser : «Je ne regrette pas d’avoir joué à Portsmouth car cela m’a permis de découvrir la Premier League.»

«Lorsque j’étais jeune, les sélections algériennes manquaient d’organisation»

A propos du choix tardif de l’Algérie alors qu’il avait été sacré champion du monde U18 (et non pas des U17 comme il l’a malencontreusement affirmé) en 2001, Hassan Yebda s’est montré très à l’aise pour s’en expliquer : «J’ai été contacté pour faire partie de la sélection juniors algérienne, mais il faut dire qu’à l’époque, les sélections algériennes manquaient d’organisation et il était préférable, sportivement parlant, être dans les sélections françaises. Cependant, lorsqu’on m’a dit que je pouvais jouer pour l’Algérie chez les seniors, je n’ai pas hésité. Je suis authentiquement algérien. Mes parents sont nés en Algérie, ainsi que trois de mes frères et sœurs. Donc, nous nous sommes toujours sentis comme des Algériens à part entière. Notre passage dans les sélections de jeunes, Meghni et moi, nous a permis de pouvoir jouer dans de grands clubs.»

«En mettant 3 millions, Naples peut m’acheter définitivement»

Par ailleurs, il a confirmé son désir de rester à Naples «où je suis bien», confirmant que le club peut l’acheter définitivement de Portsmouth, à qui il appartient encore. «Moyennant la somme de 3 millions d’euros, Naples peut m’acheter définitivement, suivant les termes de mon prêt avec option d’achat. J’aimerais bien rester ici, où nous sommes bien partis pour décrocher une place qui nous permettrait de participer à la Ligue des champions», a-t-il conclu.