Faisant écho aux dernières déclarations de Ould Kablia, son successeur au poste de ministre de l’intérieur, Yazid Zerhouni vient de réitérer, mercredi le 2 février, en marge de la clôture de la session d’automne du parlement, la décision du gouvernement à ne pas autoriser la marche prévue le 12 février notamment à Alger et à Oran, suite à l’appel de la coordination nationale pour le changement et la démocratie
Selon Zerhouni, cette interdiction est justifiée par la volonté de l’Etat d’éviter de nouveaux “dérapages”, précise la même source. ” Nous avons tiré les leçons de la marche du 14 juin 2001″, a déclaré l’ancien ministre de l’intérieur faisant allusion à la marche du 14 juin 2001, qui a été organisée par l’Aarouchs et qui a été réprimée par les forces de l’ordre.
Le vice‑premier ministre a par ailleurs précisé que la levée de l’état d’urgence- l’une des principales revendications de l’opposition et de la coordination nationale pour le changement et la démocratie- n’est pas à l’ordre du jour. « Nous n’allons pas lever l’état d’urgence », a‑t‑il déclaré aux journalistes.
Et d’ajouter :«on n’a pas instauré l’état d’urgence pour restreindre les libertés », mais pour permettre une coordination entre les forces de sécurité et l’armée.
Yazid Zerhouni a également parlé d’une éventuelle révision de la loi sur les « associations », sans donner plus de détails. Concernant, la question de la censure de l’internet en Algérie, sa réponse fut aussi lapidaire qu’ironique: ” « je peux seulement vous dire que chez moi j’ai internet », a-t-il lâché aux journalistes.