Le capitaine de la sélection algérienne vit une saison compliquée au FC Lorient. Il ne prolongera d’ailleurs pas son contrat avec le club morbihannais.
Huit fois titulaire seulement, on se doute que vous vivez une saison délicate ?
Le bilan est vite fait. Je suis sorti de l’équipe sur blessure (NDLR. 5e journée à Lyon le 12 septembre, il a été victime d’une déchirure dans le bas de la cuisse). Cela a conditionné la suite de ma saison. La blessure fait partie du foot, c’est un aléa qu’il faut intégrer. Depuis, c’est vrai j’ai peu de temps de jeu. Alors on va dire que c’est une saison très moyenne.
À Gerland, avant de sortir, vous aviez effectué un début de match de grande qualité.
(il coupe). Mais depuis j’attends qu’on me redonne vraiment ma chance. Et je constate qu’on n’a pas tous le même crédit, certains peuvent se louper plusieurs fois de suite et continuent à jouer.
Vous avez parfois eu envie de baisser les bras ?
Au contraire ! Le foot c’est aussi aller de l’avant, à chaque entraînement, chaque week-end. Mais c’est vrai que parfois c’est frustrant. Quand vous revenez de sélection d’Algérie, dont vous êtes le capitaine, que vous avez joué contre la Serbie et que vous regardez vos partenaires partir à Marseille… Mais cela fait partie du jeu, tout joueur aspire à jouer. Mais c’est vrai qu’il y a une coupe du monde à préparer et que l’idéal est d’avoir du temps de jeu. À l’inverse, je cherche à positiver et je me dis que je n’arriverai pas « cramé ». Je serai même en plein bourre.
« Professionnel jusqu’au bout »
Vous êtes aussi en fin de contrat…
Le club m’a fait une proposition mais au bout que quatre ans je n’ai plus envie de rester au FC Lorient, je ne voudrai pas faire la saison de trop. Le déroulement de cette saison a forcément pesé sur ma décision. Par le passé, j’avais accepté de rendre des services, sur le côté droit par exemple.
Vous entendez profiter du Mondial en Afrique du Sud pour vous mettre en évidence ?
Je préférerai avoir signé avant, histoire d’avoir toute ma concentration pour la coupe du monde. Avec mon agent, nous avons trois propositions, en France et à l’étranger. Mais je n’en dirai pas plus. Avec ma famille, nous sommes ouverts à une nouvelle expérience à l’étranger (NDLR. il avait porté le maillot de Coventry lors de la saison 2003-2004). Je veux vivre le peu qu’il me reste à vivre sportivement.
Qu’est ce qui forcera votre choix ?
La durée du contrat, le salaire aussi. Mais surtout le discours du coach et la possibilité de jouer régulièrement. Je veux montrer que je peux le faire.
Mais avant, il y a une saison à finir dans le Morbihan.
Et je veux aider le club à la finir à la meilleure place possible, je veux être professionnel jusqu’au bout. Alors profitons-en, surtout qu’il n’y a plus trop de pression sur nos épaules.
Recueilli par
Eric HORRENBERGER.
