Yazid Mansouri «Nous n’en faisons pas une montagne»

Yazid Mansouri «Nous n’en faisons pas une montagne»
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Il est le capitaine des Fennecs d’Al-gérie. A près de 32 ans, le milieu de terrain du FC Lorient en Ligue 1 française sait qu’avec ses camarades, il vit une année exceptionnelle.

La CAN 2010 est la troisième qu’il dispute après celles de 2002 et de 2004. «Le football a beaucoup changé en Afrique depuis mes premiers pas dans cette épreuve, assure-t-il. Le niveau général a progressé, les joueurs se sont améliorés et ils sont de plus en plus nombreux à évoluer dans les championnats étrangers, principalement européens et je ne parle pas que des stars, les Eto’o, les Drogba».

A la veille de son quart de finale avec la Côte d’Ivoire, Yazid Mansouri reconnaît que la défaite initiale face au Malawi a agi comme un coup de fouet sur l’équipe.

«On avait sans doute un peu péché par manque d’humilité. Nous avions oublié que le statut de mondialiste n’est flatteur que s’il s’accompagne du devoir de qualité à chaque sortie sur le terrain.

Nous étions, dès le départ, une des équipes à battre et le Malawi a parfaitement réussi son coup, il nous a asséné un véritable uppercut qui aurait pu nous envoyer au tapis pour de bon. Heureusement nous avons eu une réaction d’orgueil et d’amour-propre devant les Maliens. Un enfant a parfois d’une bonne gifle pour comprendre».

Le joueur est détendu quelques heures avant le match à quitte ou double, comme tous ceux qui vont suivre désormais, avec la Côte d’Ivoire. «Nous n’en faisons pas une montagne. Je pense que l’équipe est dans une position idéale.

Si on gagne, on dira que nous avons réalisé un exploit face au finaliste de 2006, demi-finaliste de 2008, mondialiste en 2006 et 2010. Si on perd, tout le monde sauf quelques supporters ou grincheux, trouveront cela normal compte tenu de l’énorme potentiel ivoirien. Perdre contre l’un des deux ou trois gros favoris de la compétition n’est jamais considéré comme quelque chose de honteux. Nous nous attendons à un match très difficile.

Nous les redoutons sur les coups de pied arrêtés, sur les mouvements de leurs attaquants, sur les grosses frappes du milieu de terrain».

On l’a compris, les Algériens ont tout pour aller à la bataille sans se prendre la tête puisque la plupart les donnent battus. Le renard promis à la lourde patte de l’Eléphant saura-t-il faire usage de la ruse pour tromper le pachyderme ? Réponse à Cabinda, ce dimanche dans la soirée.