Yasmine Chouikh doublement primée pour son premier long-métrage «Untill the End of Time» : «Une joie indescriptible de voir des années de travail et d’efforts récompensées»

Yasmine Chouikh doublement primée pour son premier long-métrage «Untill the End of Time» : «Une joie indescriptible de voir des années de travail et d’efforts récompensées»

Écrit par Sihem Bounabi

Le long-métrage «Until the End of Time» (Jusqu’à la fin des temps) a été doublement récompensé, mardi passé, à la 3e édition du Festival d’Annaba du film méditerranée (FAFM) en remportant le grand prix, le «Jujubier d’or» dans la catégorie fiction et le prix de la meilleure interprétation pour la comédienne Djamila Arras, campant le rôle de Djouher.

«Je suis très heureuse et contente d’avoir remportée ce prix. L’émotion est d’autant plus forte, puisque mon père avait remporté, il y a trente ans, le même trophée pour sa première œuvre, ici, au Festival d’Annaba. Et c’est particulièrement émouvant pour moi», nous a déclaré Yasmine Chouikh.

Contactée par téléphone, suite à sa consécration, la jeune réalisatrice, qui remporte ce grand prix pour sa première œuvre, ajoute que «c’est également une grande surprise et un grand honneur d’avoir été distinguée dans un festival algérien. Cela prend une dimension particulière d’être honorée dans son pays. Sincèrement, je ne m’y attendais pas. J’ai assisté à la projection de la plupart des films et il y avait d’excellents films réalisés par d’excellents réalisateurs. Et avoir été plébiscitée parmi toutes ces œuvres est un véritable honneur pour moi». Scénariste et réalisatrice, Yasmine Chouikh rappelle que «Untill the End of Time» est le fruit de plusieurs années de travail, dont l’écriture a commencé plus précisément en 2010. «C’est une joie indescriptible de voir toutes ces années de travail et d’efforts récompensées.» La jeune lauréate précise aussi que la plus grande consécration, c’est aussi la sortie nationale du film dans les réseaux des salles de cinéma algériennes et le fait qu’il voyage déjà dans plusieurs festivals étrangers. Et justement, le jour où il a été primé, il était projeté au Festival de Maskatt à Oman. Elle espère dans cette optique que «le fait que le film soit primé au moment de sa sortie nationale va attirer et attiser la curiosité du grand public pour venir le voir dans les salles de cinéma algériennes. Je pense que ce qui est aussi important, c’est d’avoir donné le droit et le choix d’aller voir ce film. En tant que cinéphile, c’est une chose importante pour moi que l’on me donne le droit d’aller voir un film et cela me rend très contente que le public algérien puisse avoir accès au droit et au choix de voir mon film».

A propos du prix de la meilleure interprétation féminine attribué à Djamila Arras, la réalisatrice confie que c’est également une grande joie que les membres du jury aient récompensé le talent de la comédienne dans son incarnation du personnage de Djouher.

Elle explique à ce sujet que «lorsqu’on a choisi Djamila Arras, elle devait certes correspondre au physique, mais surtout à la personnalité de Djouher. Ceci tant dans sa façon de marcher, de parler, que celle d’exprimer ses émotions. Avec Djamila Arras on a beaucoup travaillé sur l’interprétation du personnage pour le rendre humainement crédible».

Yasmine Chouikh ajoute : «C’est une des parties de mon travail que j‘adore autant que l’aspect technique du tournage des séquences ou du montage. C’est enthousiasmant de voir les personnages que l’on a écrit sur papier prendre corps dans la réalité. J’apprécie l’aspect de la mise en scène, de direction d’acteur qui est un travail commun avec les comédiens. Il s’agit de sortir le personnage du côté abstrait de l’écriture pour le matérialiser dans le côté physique. C’est un travail dans une ambiance d’échanges et de rigueur dans un esprit de convivialité et de respect mutuel».