la mise hors d’état de nuire de ce terroriste intervient dans une conjoncture où les groupes sévissant dans la région subissent des coups de boutoir successifs de la part des forces de sécurité.
Selon des sources informées, l’identification du terroriste abattu ce dimanche à Yakouren par les forces de sécurité est l’émir Bekkaï Boualem alias Boualem El Mig. Le corps a, selon nos sources, été identifié par ses proches au niveau de l’hôpital d’Azazga. Par ailleurs, il est à signaler que c’est là une grande perte pour Aqmi, car El Mig a longtremps été le bras droit et le lieutenant de Abdelmalek Droukdel. Agé de 34 ans, il aurait rejoint le maquis au début de la tragédie nationale, dans les années 1990. El Mig a débuté au sein des GIA, dans les maquis de Boumerdès, sa région natale.
Notons également que la mise hors d’état de nuire de ce terroriste intervient dans une conjoncture où les groupes sévissant dans la région subissent des coups de boutoir successifs de la part des forces de sécurité. Des offensives qui ont commencé à donner des résultats depuis quelque temps. Rien que la semaine dernière, le 1er du mois, un autre chef d’Aqmi s’est rendu aux services de sécurité, dans la région des Ouadhias. Abou Dedjana, émir de la katibat Al Forkane de la nébuleuse Al Qaîda s’est rendu aux militaires basés dans cette région de Kabylie avec ses armes. La veille, c’était un groupe formé de ses acolytes qui en avait fait de même. Durant l’été, plusieurs opérations de ratissage avaient permis également la neutralisation de plusieurs groupes activant dans les massifs forestiers de la wilaya de Tizi Ouzou, avec bien évidemment des extensions vers la wilaya de Boumerdès. Parallèlement à ces opérations d’envergure, un vaste travail a été effectué pour débusquer des réseaux dormants et de soutien. C’est un cadre de l’Institut d’agronomie de Boukhalfa et son fils qui ont été arrêtés par les forces de police pour soutien au terrorisme, il y a quelques mois. Ce travail de renseignement a donné ses fruits à plusieurs reprises. Deux terroristes ont été, en effet, abattus devant la clinique Slimana située au coeur de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou suite à des renseignements faisant état de leur présence.
Par ailleurs, il est à signaler que l’activité de ces groupes avait atteint son paroxysme l’année dernière. Plusieurs militaires et policiers avaient trouvé la mort dans des attaques de leurs véhicules ou de leur convoi.
A Azeffoun, ce sont plusieurs militaires du détachement de la marine qui ont été tués par un tir de heb-heb alors qu’ils se rendaient dans leur caserne au début de l’été. Un mois auparavant, c’étaient trois policiers qui avaient été tués par des terroristes embusqués à Mekla.