Yahia, Mbolhi et Ziaya depuis hier à Annaba

Yahia, Mbolhi et Ziaya depuis hier à Annaba

Le groupe des Verts devait se compléter hier soir avec l’arrivée des retardataires. Anthar Yahia, Rais Mbolhi et Abdelmalek Ziaya, retenus en club, ont rejoint le lieu de résidence des Verts, hier soir, après avoir observé une escale de quelques heures à Alger, plan de vol oblige. Les trois joueurs ont, pratiquement, atterri à la même heure à l’aéroport international d’Alger, chacun par une provenance différente.

Après un court crochet au salon d’honneur de l’aéroport international, le temps qu’arrivent Mbolhi et Ziaya, Anthar Yahia, accueilli par Nabil Boutenoune et Salah Boutadjine, a rallié directement les lignes intérieures à fin d’embarquer en début de soirée à destination d’Annaba. Les traits tirés par un voyage visiblement harassants, les trois joueurs laissaient transparaître une fatigue certaine. Salah Boutadjine s’étant occupé des formalités d’embarquement, les trois joueurs se sont installés confortablement dans le salon d’honneur de l’aéroport national où ils ont pris le temps de casser la croûte et se tailler un brin de causette, histoire de passer le temps.

Boutadjine et Boutenoune à l’accueil

Les trois joueurs ont été accueillis à l’aéroport d’Alger par Salah Boutadjine, coordinateur des équipes nationales, et Nabil Boutenoune. Les deux hommes, qui se sont chargés des formalités douanières, ont veillé à ce que les joueurs ne manquent de rien.

Départ pour Annaba à 18h

L’attente fut un petit peu longue à Alger. Le vol Alger-Annaba étant prévu pour 18h, Anthar Yahia et ses deux coéquipiers ont donc dû observer une attente de plus de trois heures. Il était prévu dans un premier temps qu’ils descendent au Hilton le temps de récupérer, mais la FAF a dû revoir leur emploi du temps en dernier lieu, ce qui fait que les trois joueurs auxquels était venu se joindre le kiné français qui faisait partie du staff médical des Verts du temps du Mondial ont dû se contenter des fauteuils du salon d’honneur plus ou moins confortables.

Yahia : «Il ne faut pas jouer le match avant l’heure»

Anthar Yahia prend son rôle de capitaine très au sérieux. Pas seulement sur le terrain, mais en dehors aussi. C’est donc en bon capitaine qu’il est qu’il a accepté de nous parler de cet Algérie-Maroc tel qu’il se présente. Important, dit-il, mais pas au point de se laisser submerger par la pression qu’un tel derby peut engendrer. Tout cela, il nous le dit dans l’entretien qui suit avec l’amabilité qu’on lui connaît. Appréciez !

Petit crochet sur Alger avant de rallier Annaba, alors bien arrivé ?

Oui, très bien. Ça fait plaisir d’être ici. J’ai sincèrement hâte d’être à l’hôtel pour retrouver tout le monde. Là, je suis avec Rais, Malek, Nabil et notre kiné que j’ai revu avec beaucoup de joie (M’bolhi, Ziaya et Boutenoun, ndlr). Après, je n’ai qu’une seule envie, c’est de me reposer un peu. Car je suis un peu fatigué. On a joué hier soir, donc voilà, quoi.

Vous en gardez un petit souvenir, (il a un œil au beurre noir, ndlr)…

Oui (rires). Je me suis pris un coude sur une action.

La priorité donc dans l’immédiat est à la récupération…

Dans un premier temps, oui. On sort tous les trois d’un voyage harassant.

Est-ce que vous avez eu des échos d’Annaba ?

Non, pas spécialement. Mais je sais que ça se passe bien. Après, ça, ce n’est pas nouveau. Il y a toujours une bonne ambiance dans le groupe. Maintenant, il va falloir penser à préparer le match dans la sérénité. Autrement dit, il ne faut pas le jouer avant l’heure. Ça ne sert à rien de se mettre une pression supplémentaire. C’est un match important, on le sait. Des matches comme ça, on en a joués. Il ne faut pas se laisser emporter par une certaine euphorie. Gardons les pieds sur terre ! Se concentrer sur notre tâche. Jouer le match le jour J et le gagner pour faire plaisir à nos supporters.

Pour un premier entraînement du groupe à Annaba, le stade a affiché complet, près de 20 000 supporters, ça promet un grand engouement le 27 ?

(Il sourit) Oui, j’en ai entendu parler. Mais pour ça, on est tranquilles.    On fait confiance aux Annabis. Je pense que l’histoire des 45 000 tickets, ça ne leur a pas fait plaisir (rires). Ça augure d’une grande ambiance, le 27. Mais comme je l’ai dit, il ne faut pas se laisser emporter par tout ça. Il faut privilégier la sérénité. On en a besoin.

Ça vous a sans doute fait plaisir de voir autant de soutien, car on parle là d’un simple entraînement…

Ben oui que ça nous fait plaisir ! C’est toujours un atout. On sait depuis toujours que le peuple est derrière l’Equipe nationale. Ce peuple mérite justement une bonne prestation. Inch’Allah, on va être à la hauteur de la confiance placée en nous. Notre vœu est de leur apporter de la joie. C’est la moindre des choses qu’on puisse leur offrir.

Mbolhi : «Le capitaine a tout dit !»

C’est connu, Rais Mbolhi ne parle presque jamais à la presse. Une manière de se démarquer des autres, ou pas, peu importe, l’essentiel est que le personnage soit atypique, un peu à part. Bien que nous sachions dès le départ qu’il allait se refuser à toute déclaration, nous avons tenté le diable avec la réponse que l’on sait. «Rien à rajouter. Le capitaine a tout dit !», nous a-t-il répondu en guise de réponse à notre question. Allusion faite à l’interview de Anthar Yahia (lire ci-contre). Merci quand même !