YAHIA hérite du brassard du capitaine

YAHIA hérite du brassard du capitaine

Yahia : «J’étais un leader avant et je continue à l’être aujourd’hui»

«On comblera nos lacunes par le cœur, car c’est notre grosse force»

«Yazid est quelqu’un de très respecté et de très important dans le groupe»

«On n’a pas le choix, il faut battre la Slovénie»

C’est donc bel et bien Antar Yahia, le héro de Khartoum, qui rentrera comme capitaine dimanche face à la Slovénie. Pour le défenseur des Verts, hériter du brassard du capitaine, cela ne change rien, car il s’est toujours senti comme un des leaders du groupe. Le joueur de Bochum affirme aussi que la mission face à la Slovénie ne s’annonce pas des plus faciles, mais le groupe comblera ses lacunes par le cœur et l’état d’esprit qui ont toujours fait la différence jusque-là au sein de l’équipe nationale. Entretien.

Antar Yahia, est-ce une grande reconnaissance pour vous d’être nommé capitaine d’équipe de l’Algérie et de porter le brassard dimanche face à la Slovénie ?

– Pour l’instant, il n’ y a rien. Pour moi, il y a un premier capitaine, c’est Yazid (Mansouri), et il faut le souligner. Pour l’instant, on n’a pas de composition d’équipe. On verra ce que le coach mettra en place (ndlr : entretien réalisé hier avant le début de la séance d’entraînement).

Mais le coach a annoncé en conférence de presse que vous serez le capitaine…

– (Sourire.) Ah ! d’accord. C’est un honneur et un grand plaisir. Mais ça vient au deuxième plan. Ce qui va compter, c’est notre performance et surtout réaliser un match solide pour espérer l’emporter.

Comment allez-vous gérer ce rôle de capitaine ?

– Il n’y a pas de gestion particulière. J’ai, avant tout, un match à préparer et c’est ce que je fais. Après, il faut remettre les choses à leur place. Je suis un membre de cette équipe, ça ne change rien. Ce n’est pas un brassard qui vous donne un statut. J’étais un leader avant et je continue à être un leader aujourd’hui.

Avez-vous été obligé de réconforter Yazid Mansouri ?

– On le soutient. C’est quelqu’un de très important et de très respecté dans notre groupe. Bien sûr qu’une telle nouvelle a de quoi décevoir, mais on a un match à préparer. Et il y a des choix de l’entraîneur qu’on est obligés de respecter.

Quel regard portez-vous sur ce match face à la Slovénie ?

– Pour moi, l’entame du tournoi est décisive. Il va donc falloir remporter ce match pour espérer quelque chose par la suite. On a hâte d’arriver à cette rencontre. C’est un match très important pour nous et pour bien entamer la compétition, il va falloir le remporter. On est bien préparés pour ça.

Mais de nombreux joueurs ont dû déplorer des blessures ces derniers mois. Etes-vous vraiment prêts ?

– Il y a pas mal de cadres de l’équipe qui n’ont pas été épargnés par les pépins physiques. C’est dû aux dernières années qui ont été très chargées avec les éliminatoires, les voyages, les compétitions en club… Le corps finit par tirer la sonnette d’alarme. Malgré tout, on a réussi à jouer quelques matchs. Pour ma part, j’ai joué les 7 ou 8 derniers matchs de mon équipe, ça m’a permis d’enchaîner et d’avoir du rythme. Et puis, ça peut être un mal pour un bien, car la plupart des joueurs seront frais. On a bien bossé et on a joué deux matchs amicaux.

Pourtant, vous n’êtes pas tous au même niveau de forme ?

– C’est clair, on n’a plus joué avec notre équipe type depuis le Soudan. On n’a pas bénéficié de tous les avantages pour bien nous préparer, mais malgré ça, on est très motivés. On peut combler certaines lacunes par le cœur et l’état d’esprit. On l’a montré par le passé. C’est une de nos grosses forces.