World Oil Outlook 2018: L’OPEP face aux évolutions du marché mondial

World Oil Outlook 2018: L’OPEP face aux évolutions du marché mondial

G. O.

World Oil Outlook 2018: L’OPEP face aux évolutions du marché mondial

Le WOO 2018 sur les perspectives 2020-2040 laisse apparaître que le pétrole n’est pas prêt d’être remplacé par d’autres énergies.

Etablies par «l’expertise du secrétariat de l’OPEP, les professionnels de ses pays membres et de données collectées après discussions avec les pays producteurs influents sur le marché mondial», les perspectives du marché mondial 2020-2040 ont été présentées, hier, au siège de Sonatrach, par des membres du secrétariat de l’OPEP. Rendu public, pour la première fois en 2007, le WOO prend ainsi en compte toutes les évolutions du marché pétrolier et tous les défis qui se posent aux pays producteurs de pétrole «pour faire ses évaluations.» Au titre des défis, le conférencier cite les Energies renouvelables, les révolutions technologiques, la production du brut à coûts bas (l’exemple des Etats-Unis), les initiatives des pays développés qui vont très vite… Le tout et bien d’autres, développement du gaz de schiste et celui de la pétrochimie, les exigences de la protection de l’environnement vont, selon lui «impacter la demande mondiale, à l’horizon 2040.» A l’horizon 2040, elle augmentera, selon le WOO, de l’ordre de 40%. L’Economie mondiale aura, ainsi, besoin de 15 millions de barils/jour supplémentaires. Ce qui exigera indéniablement, une hausse des besoins financiers en investissements. Les besoins mondiaux d’investissements pour le secteur du Pétrole (production et transports) à l’horizon 2040, sont évalués à 11.000 milliards de dollars, prévoit le WOO. Le représentant de l’OPEP a noté «la cohésion entre producteurs et consommateurs, l’entente entre pays membres OPEP et non OPEP et la convergence de vues après la médiation de l’Algérie et l’accord qui a été conclu le 28 septembre 2016 à Alger.»

L’avenir de l’OPEP face à toutes ces perspectives ?

«L’organisation continuera de jouer un rôle pivot sur le marché pétrolier, d’autant que l’Economie mondiale aura besoin de 15 millions de barils/jour,» répond un membre de son secrétariat. Le conférencier s’attend, cependant, à « une baisse légère de la demande, à moyen terme, en raison du développement de la production du gaz de schiste qui pourrait prendre une place sur le marché.» Même s’il précise qu’ «une baisse du gaz de schiste américain pourrait intervenir, en 2026.» il fera savoir que le niveau des cours du baril de pétrole pour 2019 est «en cours d’étude à l’OPEP.»