«J’avais écrit sur le tableau « Le banc fera la différence » et c’est ce qui s’est produit», a déclaré Marc Wilmots après les buts signés des remplaçants Dries Mertens et Marouane Fellaini contre l’Algérie (2-1).
Notre jeu était lent dans un premier temps, oui. On n’a pas trouvé tout de suite les solutions face à un adversaire qui refusait de jouer. J’avais choisi d’aligner une équipe favorisant notre possession de balle. Il fallait user les Algériens avant de pouvoir accélérer en fin de match. On voulait les priver de ballon pour qu’ils courent derrière le cuir. Un match se construit sur 90 minutes et je ne regrette pas mes premiers choix. On commet une erreur en leur permettant d’ouvrir la marque, mais les joueurs ont géré ça calmement. J’avais prévu ce scénario de match où nous devrions faire preuve de patience tout en fatiguant les adversaires. A la 70e minute, les Algériens n’avaient plus d’essence. On en a profité. L’Algérie a joué le match qu’elle devait jouer. Sans notre mental et notre banc, on ne s’en serait pas sorti.
Certains étaient accablés, il y avait des têtes basses. Mais j’ai dit que si nous ne pouvions plus changer la face de la première période, il restait la deuxième à écrire. Je leur ai dit que j’étais certain que nous allions marquer. Et puis, avant le match, j’avais écrit sur le tableau : « Le banc va faire la différence ! » Et c’est ce qui s’est produit.
Ce sont vos trois changements qui vous ont remis dans le match ?
J’ai mis de la vitesse sur les flancs avec Dries (Mertens), de la percussion devant avec Divock (Origi) et de la force avec Marouane (Fellaini). Cela a fonctionné, oui. Dries dynamite son côté et il a le sens du but. Maraouane a fait exploser les Algériens physiquement.
Votre secteur offensif a-t-il été à la hauteur de vos espérances ?
Nous nous créons six occasions et l’Algérie une seule. Et encore, un penalty… A part ce péno, notre gardien Thibaut Courtois n’a rien eu à faire. Rien ! On n’a peut-être pas créé assez d’occasions mais c’est le résultat qui compte. Pour une équipe aussi jeune, on a fait preuve de beaucoup de métier. C’est ce qui me satisfait le plus.
Vahid Halilhodzic estime que le deuxième but belge est entaché d’une faute…
Quel enseignement tirez-vous de ce match ?
Les adversaires ont peur de nous et du coup ils s’adaptent. Nous sommes peut-être l’équipe la plus rapide du monde en contre-attaque -on l’a vu sur le deuxième but-, donc les adversaires jouent très bas pour nous priver d’espace. La Russie (que les Belges affrontent dimanche) va peut-être jouer très bas elle aussi. Je ne l’espère pas, mais si c’est le cas, il faudra faire avec.»