L’Algérie enregistre des progrès dans le sens des réformes engagées en vue de renforcer sa démocratie et les Etats-Unis s’en félicitent, selon William Burns, secrétaire d’Etat adjoint.
«Au cours des dernières années, l’Algérie a adopté des mesures afin de renforcer sa démocratie et nous nous félicitons du progrès qu’elle accomplit dans le sens des réformes démocratiques», a déclaré M. Burns lors d’un point de presse au siège de l’ambassade américaine à Alger.
Le responsable américain chargé des affaires du Moyen-Orient est en visite de travail en Algérie dans le sillage des visites effectuées par la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, et de la tenue du dialogue stratégique entre les deux pays à Washington.
Les multiples rencontres qu’il a eues avec les différents responsables algériens sont, selon M. Burns, «une opportunité offerte en vue de renforcer les relations bilatérales sur différents plans.
«Nous continuons de travailler avec l’Algérie pour renforcer et approfondir les relations au bénéfice des deux pays et des deux peuples dans les différents domaines, notamment ceux du commerce, de l’investissement, de la sécurité et de la diplomatie», a indiqué M. Burns.
L’Algérie, qui a eu à faire face au fléau, a été également «le tout premier pays à condamner les attentats du 11 septembre 2001 de New York et à exprimer sa solidarité avec le peuple américain», a rappelé le secrétaire d’Etat-adjoint en évoquant le terrorisme.
Depuis, la coopération s’est intensifié et aussi les relations entre les deux pays dans les domaines clés, en particulier dans la lutte contre le terrorisme, a indiqué M. Burns, qui, par ailleurs, a relevé que l’Algérie et son pays déploient des «efforts concertés» au niveau du Forum global de lutte contre le terrorisme.
Abordant le sujet brûlant de ces derniers mois, à savoir la crise dans la région du Sahel, qui s’est accentuée au Mali, le responsable américain a déclaré que Washington soutient et appuie la position «leader» algérienne en faveur de la promotion du dialogue politique entre les Maliens.
Dans ce contexte, il a précisé que son pays appuyait tous les efforts à même de faire avancer le dialogue politique entre le gouvernement malien et les groupes non violents dans le nord du Mali. «Nous continuons de favoriser une coordination des efforts en vue d’accélérer les discussions politiques au Mali et nous savons que l’Algérie a un rôle à jouer en la matière», a souligné M. Burns.
Tout en faisant remarquer que la crise au Mali présentait différentes dimensions, à savoir sécuritaire, politique et humanitaire, le responsable américain a indiqué, d’une part, que «pour qu’une stratégie réussisse il faut qu’elle prenne en compte tous ses aspects» et, d’autre part, qu‘il y avait de plus en plus de «convergence» entre les principaux acteurs sur la façon avec laquelle doivent être traités tous les défis qu’impose la situation.
Il (W. Burns, ndlr) a, toutefois, affirmé que son pays est favorable à une intervention militaire africaine au Nord du Mali que Washington appuierait éventuellement.
Pour faire face aux problèmes sécuritaires qui se posent à la région, M. Burns a mentionné que les Etats-Unis sont en faveur d’une coopération avec le Mali et tous les pays de la région en matière de lutte contre le terrorisme, tout en soulignant le rôle que joue l’Algérie pour faire face à la crise malienne et aux défis qui se posent à toute la région. William Burns a enchaîné les entrevues avec les différents responsables algériens.
Il a été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avec qui il a abordé plusieurs questions d’intérêt commun, notamment la coopération économique, l’augmentation des échanges et des investissements, la coopération en matière de lutte antiterroriste et dans le domaine sécuritaire ainsi que les réformes démocratiques menées par l’Algérie.
Il a eu, ensuite, un échange de points de vue avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.