Une note de l’ambassade des États-Unis à Damas publiée par Wikileaks a révélé que l’Algérie avait accepté parmi un certain nombre de pays arabes de boycotter les films et les productions réalisés par le réalisateur américain Steven Spielberg.
L’Algérie a également interdit tout traitement avec la banque d’affaires américaine Merrill Lynch et le géant des cosmétiques Estee Lauder.
Selon le quotidien Guardian Unlimited qui a publié la note, la correspondance des États-Unis révélée par le site lors d’une réunion du bureau central de la Ligue arabe en avril 2007 a classé les réalisations de Steven Spielberg sur la liste noire des compagnies étrangères, et il est strictement interdit de traiter avec elles en raison de leurs relations avec Israël.
Selon la même source, l’Algérie, l’Irak, le Liban, le Koweït, la Libye, le Maroc, la Palestine, le Qatar, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, les Émirats Arabes Unis et le Yémen ont décidé de boycotter toutes les œuvres de Spielberg qui a fait un don de 1 million de dollars à Israël durant l’agression israélienne au Liban.
La Malaisie, le Pakistan et l’Indonésie ont aussi rejoint le boycott et décidé de ne plus traiter avec le géant des cosmétiques Estee Lauder en raison de ses relations avec Israël ; par la même occasion, les opérations de coopération avec la banque d’affaires américaine Merrill Lynch ont été mises sur une liste de surveillance.
Les seuls pays arabes qui n’ont pas assisté à la réunion sont les signataires des accords de paix avec Israël, à savoir l’Egypte, la Mauritanie, la Jordanie, Djibouti et la Somalie.
De son côté, le porte-parole de Steven Spielberg, Marvin Levy, a déclaré que «cette décision n’a pas eu d’impact négatif sur les ventes du réalisateur, la distribution de ses produits s’est faite normalement de par le monde».
Ader R.