WikiLeaks : Lorsque Zine El Abidine Ben Ali accuse l’Algérie

WikiLeaks : Lorsque Zine El Abidine Ben Ali accuse l’Algérie

Zine El Abidine Ben Ali, président tunisien, aurait accusé l’Algérie d’être responsable de l’impasse actuelle au Sahara occidental, selon un câble diplomatique américain publié mardi 7 décembre par le site WikiLeaks. On ignore quelle serait la cause de cette «impasse» évoquée par le président tunisien si le contenu de ce câble diplomatique est authentique mais, selon ce document, la cible est tout indiquée.

Le mémo américain daté du 3 mars 2008 relate une rencontre à Tunis entre le président Ben Ali et David Welch, sous-secrétaire d’Etat américain, auquel il aurait tenu des propos accusant l’Algérie. Cette «impasse», selon le président tunisien, est-elle due au respect de l’Algérie du droit des peuples à décider d’eux-mêmes ?

Ce câble diplomatique, cité par le site Wikileaks qui ne fournit pas de réponse à cette question, rapporte que David Welch a répondu que les Algériens devront accepter qu’il n’y aura pas un Etat indépendant au Sahara occidental, selon le même mémo.

Zine El Abidine Ben Ali a indiqué que le problème était complexe et qu’une solution prendra plusieurs années, précisant que le dossier ne pourra pas être réglé par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Ben Ali a indiqué, rapporte cette source, avoir essayé de convoquer une réunion des pays du Maghreb sur le dossier du Sahara occidental.

Selon lui, le Maroc et la Libye avaient donné leur accord pour une participation. Mais l’Algérie avait décliné, estimant qu’il n’y avait rien à discuter, a précisé le président tunisien, cité par le site Wikileaks.

Décliner cette invitation suffit-il comme argument pour accuser l’Algérie d’être responsable de cette «impasse» qui dure depuis des décennies ?

L’exécution de Saddam Hussein

L’exécution de Saddam Hussein, président irakien déchu, est relatée en détails par le site Wikileaks, citant un document daté de 2007, et rapportant une conversation qui aurait eu lieu entre un ancien ambassadeur des USA et un procureur général irakien à l’époque. L’ambassadeur américain aurait demandé au procureur général de l’informer sur ce qui s’était passé lors de l’exécution de Saddam Hussein.

Les USA étaient «gênés» par la fuite d’enregistrements visuels et sonores de l’exécution et des slogans scandés au cours de l’exécution.

Selon le document cité par le site Wikileaks, le procureur général avait informé l’ambassadeur avoir obtenu une «fetwa autorisant cette exécution» qui, faut-il le rappeler, avait eu lieu la veille de la fête religieuse de l’Aïd el Adha. A ce titre, le procureur général avait ajouté que «des hommes de religion» l’avaient informé que cette exécution était «licite» puisque ayant eu lieu avant le lever du soleil précédant cette fête.

Le procureur général ajoute avoir vu deux responsables gouvernementaux irakiens filmer, avec leurs appareils de téléphone mobile, l’exécution, bien que cela soit interdit.

Une autre fuite a eu lieu, celle montrant, selon le site Wikileaks, des hommes armés qui fêtaient l’exécution, scandant des slogans à caractère idéologique et portant le procureur général sur leurs épaules, exprimant leur «satisfaction» de l’exécution du président irakien.

Les armes et le Yémen

Le site Wikileaks a cité, hier, un câble diplomatique écrit par l’ambassade américaine selon lequel «un important volume d’armes à destination du Hamas transite par la mer Rouge, passant du Yémen au Soudan, un trajet de 24 heures».

«L’ouverture de Nicolas Sarkozy sur Damas»

Washington est insatisfait de l’ouverture du président Nicolas Sarkozy envers Damas, selon des câbles repris par Le Monde dont certains expriment la «consternation».

Création d’une force anti-Hezbollah au Liban «souhaitée par l’Arabie saoudite»

Lors d’une réunion en mai 2008 avec un diplomate américain en Irak, David Satterfield, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal a souhaité la création d’une force anti-Hezbollah au Liban, estimant qu’une «réponse sécuritaire» au défi militaire «posé à Beyrouth par les militants soutenus par l’Iran était nécessaire», selon le site Wikileaks.

«Derrière la façade du conservatisme wahhabite dans la rue, la vie nocturne de la jeune élite de Jeddah est palpitante», indique un mémo américain de novembre 2009, précisant que «la gamme entière des tentations et des vices est disponible» clandestinement.

Le Salvador et Hugo Chavez

Une aile «dure» du parti de gauche au pouvoir au Salvador, le Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMNL) penche vers le radicalisme du président vénézuélien Hugo Chavez et «cherche à mener à bien le projet chaviste», selon un récent mémo américain repris par El Pais.

La Libye et l’Angleterre

La Libye a menacé la Grande-Bretagne l’an dernier de conséquences «extrêmes» si l’auteur libyen de l’attentat de Lockerbie, malade, décédait en prison, selon un télégramme de l’ambassadeur américain à Tripoli, Gene A. Cretz, de janvier 2009.

Par Mounir Abi